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Au-delà des apparences

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Dentelle de Calais-Caudry

Pour la somptueuse robe portée par Kate Middleton lors de son mariage avec le Prince William, qui a ébloui le monde entier, Sarah Burton, directrice artistique de la maison Alexander Mac Queen, a choisi l'exceptionnelle Dentelle de Calais-Caudry pour magnifier sa création. La "Dentelle de Calais-Caudry" est, en effet, la marque d'une dentelle iconique, étoffe de rêve de haute facture et du glamour intemporel. Intimement liée à l'âme du chic à la française, elle est indissociable de l'élégance et de la féminité, sublimant, sous le talent des créateurs, les courbes du corps, comme en transparence la délicatesse de la peau. Infinie dans ses effets, elle se prête aussi à la créativité du design et de la décoration pour enchanter des univers tout en poésie. Sous cette appellation, une dizaine de maisons de dentelle, à Calais et à Caudry, perpétuent un savoir-faire historique aussi exceptionnel que remarquable. La fabrication de la Dentelle de Calais-Caudry, exclusivement sur métiers Leavers, est rendue possible grâce à la maîtrise d'un métier d'art unique au monde. Ce label certifie la spécificité de cette dentelle précieuse, tissée selon un procédé original et inégalé depuis deux cents ans d'entrelacements de fils. Il permet de distinguer la dentelle de luxe tissée à Calais et à Caudry des dentelles tricotées, beaucoup plus répandues. Dentelle... matière singulière, familière et si paradoxale. On la croit facile à cerner et pourtant elle est complexe, riche d'une multitude de définitions et de projections de l'imaginaire. Voilà deux siècles delà que les métiers Leavers ont imposé leur chant mécanique à la geste des dentelliers du nord de la France, façonnant le territoire industriel d'une région entière et de ces deux villes dont la dentelle porte aujourd'hui le nom : Calais et Caudry. Matière transformiste qui se plie à toutes les modes, y compris les plus avant-gardistes, auxquelles elle insuffle un supplément d'aryle, la dentelle se révèle aussi éclectique que polysémique. Elle se prête à tous les jeux de l'apparence, à toutes les identités rêvées, s'immisce dans les grands événements comme dons les interstices de notre quotidien, au plus près de l'intime. La dentelle de Calais-Caudry est ce fil continu qui nous relie à une mémoire du bel ouvrage, du geste délicat et d'un labeur hissé au rang d'art.

03/2021

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Théâtre - Pièces

Cyrano de Bergerac

RESUME : "Cyrano de Bergerac" est une pièce de théâtre en cinq actes écrite par Edmond Rostand. Cette oeuvre emblématique du théâtre français raconte l'histoire de Cyrano, un poète et soldat au grand coeur, mais affligé d'un nez proéminent qui le complexe. Amoureux de sa cousine Roxane, il n'ose lui avouer ses sentiments par peur du ridicule. Roxane, quant à elle, est éprise de Christian de Neuvillette, un jeune et beau cadet, mais peu éloquent. Cyrano, par amour pour Roxane, décide d'aider Christian en lui prêtant ses mots, devenant ainsi le porte-parole de ses propres sentiments. Ce triangle amoureux complexe soulève des questions sur l'apparence, l'amour et l'identité. La pièce est célèbre pour ses dialogues brillants et ses scènes émouvantes, notamment la scène du balcon où Cyrano, caché dans l'ombre, déclare son amour à Roxane à travers Christian. Au-delà de la romance, "Cyrano de Bergerac" est aussi une réflexion sur le courage, l'honneur et la fidélité à soi-même. A travers ses vers poétiques et son humour, Rostand offre une critique subtile de la société de son temps, tout en célébrant la beauté de l'esprit et du verbe. L'AUTEUR : Edmond Rostand, né le 1er avril 1868 à Marseille et décédé le 2 décembre 1918 à Paris, est un dramaturge et poète français. Issu d'une famille aisée, il s'oriente vers la littérature après des études de droit. Son premier succès, "Les Romanesques", est joué en 1894, mais c'est "Cyrano de Bergerac", présenté en 1897, qui le propulse au sommet de la scène littéraire française. Cette pièce, avec ses vers élégants et son héroïsme romantique, séduit le public et les critiques, consolidant la réputation de Rostand comme un maître du drame poétique. En 1901, il devient le plus jeune membre de l'Académie française. Bien que "Cyrano de Bergerac" reste son oeuvre la plus célèbre, Rostand a écrit d'autres pièces notables, telles que "L'Aiglon" et "Chantecler". Son style se caractérise par une langue riche et imagée, un goût pour le romantisme et une exploration des thèmes de l'honneur et de l'amour. Rostand a su marquer son époque par son talent à allier poésie et théâtre, laissant une empreinte durable sur la littérature française.

06/2022

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Littérature française

Dangereuses Amitiés

Dangereuses Amitiés : Quand l'ombre devient lumière, et l'ascension un piège Sous son apparence effacée, Stéphan, un lycéen introverti, peine à exister dans l'ombre de son meilleur ami, Eddy. Plus populaire, plus charismatique, ce dernier domine leur entourage, tandis que Stéphan se contente d'un rôle secondaire, presque invisible. Mais lorsqu'un accident éloigne Eddy pour plusieurs mois, l'équilibre vacille. Propulsé malgré lui au premier plan, Stéphan attire l'attention des élèves de Méthée, en particulier celle de Lisa, la charismatique présidente du lycée. Intelligente et ambitieuse, elle a une idée bien précise en tête : mettre un terme au règne de la peur imposé par Mike et sa bande. Dans cette lutte où chaque parole est une arme, Lisa voit en Stéphan un allié de choix, un élément inattendu capable de renverser la balance. Mais cette soudaine popularité ne passe pas inaperçue. Mike, Child et Sara, maîtres incontestés des non-dits et des jeux de pouvoir, perçoivent en lui une menace, un inconnu qui pourrait bouleverser l'ordre établi. Et quand les tensions se transforment en affrontements, que les alliances se font et se défont, une seule chose devient certaine : dans cette guerre d'influence, personne n'en sortira indemne. Amitié, rivalité, trahison et manipulation s'entrelacent dans un récit où chaque choix a ses conséquences. Un roman qui fait écho aux générations actuelles : Avec une plume à la fois percutante et immersive, Xavier Seignot dresse le portrait d'une jeunesse tiraillée entre ambition et loyauté, où chaque individu cherche sa place. A travers les trajectoires de ses personnages, Dangereuses Amitiés explore les dynamiques de groupe, les relations de pouvoir et les désillusions de l'adolescence avec une intensité rare. Touchés par l'oeuvre, le roman a été adapté en long-métrage par des lycéens et projetée en salle de cinéma en 2014. Une preuve de son impact et de la force de son récit, qui continue d'interpeller les jeunes générations comme les adultes. Ce qu'en disent les lecteurs : Un livre qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière page, porté par des personnages complexes et une tension constante. Une plongée fascinante dans les luttes d'influence et les jeux de pouvoir entre adolescents, à la fois réaliste et terriblement efficace. Un roman qui va bien au-delà d'une simple histoire d'amitié ou de rivalité : une réflexion sur les choix, les masques que l'on porte et le prix à payer pour exister.

03/2025

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Littérature anglo-saxonne

St Margaret's Road

Angleterre, fin du XXe siècle. Parce qu'il ne trouve aucune raison de refuser la proposition, le narrateur devient auxiliaire de nuit dans un hôpital psychiatrique. Veuf, il habite un bungalow avec jardin près de la mer, ses enfants passent à l'occasion des vacances. A l'hôpital, il rencontre une patiente, Clare ; ils se parlent. St Margaret's Road est un roman d'atmosphère, l'ambiance est anglaise : l'attention au petit jardin, à la proximité de la mer, aux aurores brumeuses, aux promenades le long de la côte, à la lenteur des jours. L'écriture de Derek Munn a le pouvoir de transmettre les sensations, les odeurs, les matières, l'épaisseur de l'air, les bruits furtifs que font les voisins. La lumière changeante colore la nature et les lieux, ses variations indiquent le passage du temps. Dès les premières pages, le lecteur pénètre dans une ambiance étrange, où ce qui a lieu est à la fois très ordinaire mais parfaitement déroutant. L'apparition de Clare dans l'hôpital, " folle " fantomatique pourtant très incarnée, le dialogue qu'elle provoque avec le narrateur pendant des instants à la limite de l'interdit, font du lecteur un témoin qui guette le moment où tout va basculer. Alors même que le narrateur affecté par la disparition de sa femme s'immerge dans des souvenirs que font ressurgir des imagesA : un tableau, des photographies, la tension reste constante, tient en alerte. Le roman alterne le récit du narrateur sur cette période de sa vie, le deuil, son amour pour sa femme, la région où ils se sont installés, ses relations aux enfants, aux petits-enfants, et les dialogues avec Clare dans la nuit de l'hôpital. Ils parlent de leur vie, de l'incommunicabilité des êtres au-delà des apparences. La question de la folie, de ce que ce mot recouvre, de ce qu'il porte comme violence dans la relégation infligée aux malades, est abordée avec profondeur et finesse. St. Magaret's Road est le nom de la rue où Clare a habité avec des compagnons énigmatiques que le narrateur rencontre. Clare va bouleverser sa vie d'une manière imprévisible qui vient clore le récit sans le fermer : un gouffre s'ouvre, sans réponse pour le dépasser, mais sur un choix qui reste à faire. Roman très visuel, St Margaret's Road se déroule dans un clair obscur où la vérité est sans cesse à questionner. La langue est poétique et limpide, la narration poignante jusque dans les descriptions des instants minuscules de l'existence. On en sort bouleversé par les tragédies intimes qui se révèlent et aussitôt replongent dans ce qu'il faut dissimuler pour que la vie, encore un peu, soit possible.

10/2024

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Essais biographiques

La vie effrénée de Salvador Dali

La plus grande biographie jamais écrite sur Salvador Dalí, à la hauteur d'un maître aussi essentiel à l'histoire du surréalisme qu'à celle de l'art moderne, enfin traduite en France. Dans La Vie effrénée de Salvador Dalí, Ian Gibson offre un récit ultra documenté, des premières années de la vie du peintre jusqu'à ses ultimes obsessions. Une biographie grandiose, écrite dans un style clair et enlevé, magnifié par l'humour caractéristique de son auteur. Ce texte définitif - richement illustré par une centaine de photographies d'archives et de tableaux - séduira quiconque s'est déjà arrêté devant une oeuvre de l'autoproclamé " authentique génie des temps modernes ". Fruit de dix ans de recherches, le corps de ce livre-enquête repose sur une collaboration étroite et suivie avec l'entourage proche de Dalí ainsi que sur un ultime entretien décisif avec l'artiste. Gibson a littéralement marché dans les pas de ce peintre excentrique, de la Catalogne à New York en passant par Paris. De ce voyage émerge un texte regorgeant de détails que seule l'expérience peut offrir : une immersion dans l'univers étrange de Dalí. Le mot de l'éditeur : " Je n'ai jamais utilisé l'expression trop rebattue d'"événement éditorial'. Néanmoins, comment pourrais-je qualifier différemment ce livre, ses deux millions de signes, ses presque mille pages, son auteur multirécompensé, sa centaine d'illustrations, nos deux années et demie de travail éditorial, oui, comment ne pas qualifier d'"événement' cet hommage total à un génie célèbre et méconnu : Salvador Dalí ? Dalí est trop souvent réduit à une marque, à un symbole, à un visage, autrement dit à un artiste recyclé et monétisé par une pop culture trop éloignée des Arts. Dalí, son oeuvre, sa vie surréaliste et scandaleuse, son défi permanent aux conventions morales et sociales méritent d'être sorti du piège tendu par lui-même : son automystification. En quoi ce livre non seulement perpétue Dalí, mais le fait renaître. " Une prouesse... Gibson réussit à nous emmener dans le monde de Dalí, là où sa sexualité torturée a perturbé ses plus grandes oeuvres. " THE TIMES " La magnifique réévaluation de Dalí par Ian Gibson va au-delà des apparences pour mieux comprendre les origines du génie complexe et vicieux de Dalí. [... ] Derrière la cruauté apparente de Dalí se cachait une intelligence redoutable, à laquelle Ian Gibson, dans ce récit captivant, fait plus que justice. " THE GUARDIAN " Grâce à cette biographie, il n'y aura certainement plus besoin d'un autre récit détaillé de la vie de Salvador Dalí. " THE SUNDAY TELEGRAPH

11/2024

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Singuliers

Ce livre accompagne l'exposition présentée à l'abbaye d'Ardenne à l'été 2022. Conçue par Thierry Davila et réalisée en partenariat avec la Fondation Martin Bodmer et le musée d'Art moderne et contemporain de Genève, elle est consacrée aux carnets, cahiers et manuscrits d'écrivains, d'artistes, de philosophes... qui n'ont jamais fait l'objet d'une publication. Objets uniques, tous ont une présence matérielle et une expressivité visuelle exceptionnelles, que ce soit par leur graphie, leur beauté plastique ou leur facture particulière. Souvent exempts de corrections, ils fonctionnent comme des individus esthétiques achevés et autonomes, sans précédents : des oeuvres en soi. Richement illustré, cet ouvrage offre ainsi une constellation de singularités remarquables, dont certaines sont montrées pour la première fois en France. On y découvre notamment un traité polémique d'Isaac Newton sur l'Eglise, un premier essai de Jean-Jacques Rousseau sur l'éducation, les ajouts manuscrits proliférants d'Artur Schopenhauer entre les pages de son oeuvre inachevable, les audaces de Laurence Sterne dans l'édition originale de Tristram Shandy... A leur côté sont également présentées des pièces d'archives inédites d'auteurs et artistes majeurs du XXe siècle, parmi lesquels William S. Burroughs, Robert Filliou, Gisèle Freund, Philippe Lacoue-Labarthe, Henri Michaux, Wajdi Mouawad, Jean-Luc Nancy ou encore Antoine Vitez. Les documents réunis dans Singuliers sont pour les plupart des manuscrits qui tendent vers le livre, dont ils miment l'apparence et la structure, comme si l'idée du livre hantait l'activité créatrice dès son commencement. D'autres, imprimés retouchés à la main, se situent plutôt au-delà du livre, l'oeuvre se poursuivant dans les marges et les blancs du texte publié, l'auteur par son intervention rendant l'exemplaire imprimé unique, incomparable. Historien de l'art et philosophe de formation, Thierry Davila est conservateur chargé des éditions au Mamco de Genève. Il a organisé un certain nombre d'expositions, dont plusieurs ont mis en rapport l'art moderne et l'art le plus actuel, et a publié une dizaine d'ouvrages d'histoire et de théorie de l'art, parmi lesquels L'Art médecine (RMN, 1999) , Marcher, créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l'art de la fin du XXe siècle (Editions du Regard, 2002 et 2010), In extremis. Essais sur l'art et ses déterritorialisations depuis 1960 (La lettre volée, 2009), De l'inframince. Brève histoire de l'imperceptible de Marcel Duchamp à nos jours (Editions du Regard, 2010 et 2019), Uniques. Cahiers écrits, dessinés, inimprimés (Flammarion, 2018). Il est aussi l'éditeur, aux Presses du réel, du recueil Devant les images - Penser l'art et l'histoire avec Georges Didi-Huberman.

06/2022

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Photographie

Abstract

Une fissure noire sur un sol ou un mur gris. Dessine-t-elle un soleil ? Un ballon qui laisse pendre son fil ? Un soleil qui ne tient qu'à un fil ? Nous conduit-elle dans le poêle de Descartes ? Ou dans la faille obscure qui se niche au coeur des images ? ABSTRACT : un résumé, mais aussi une abstraction. L'abstraction de l'image n'est-ce pas une façon de faire apparaître sa structure masquée, celle qui règle sa composition, l'ordonnancement géométrique secret de ce qui nous est donné à voir ? Abstraire, c'est viser le concept, ou plutôt, ici, l'idée en bousculant l'écran. To abstract c'est soustraire, soit faire apparaître ce qui est soustrait, implicite dans l'image. ? Le cadre, qui sous-entend mais aussi fait oublier ce qui le déborde, car la perspective, immanente à la photographie, l'implique comme l'avait montré Panofsky pour la peinture ; le noir et blanc qui magnifie les couleurs en les absentant ; 4 le silence assourdissant des images. Mais en dé-figurant la photographie, Olivier Degen ne nous indique-t-il pas ce qui nous aveugle dans l'image pour essayer de nous faire voir ce que l'écran des formes où nous nous identifions, où nous nous logeons, rend invisible. Le regard est ce qui manque à ce que nous voyons, c'est pourquoi, sans doute, je regarde pour ne pas le voir. To abstract c'est aussi extraire. En effet, à proprement parler, il ne s'agit pas de photographies abstraites comme il en existe, mais de transitions, d'images s'abstrayant comme lorsque le crépuscule ou la lente clôture des yeux nous les dérobe. L'image saisit-elle alors le silence qui se déroule inlassablement dans l'écoulement du temps, l'instant que masque le mouvement ? Ne nous oriente-t-elle pas, par un clin d'oeil, en déjouant la fixation intemporelle de ce qui est absolument éphémère, vers ce qui est au-delà de l'apparence et qui se tient dans le silence, innommable ? Ou encore est-ce une vue myope dans la pénombre qui rend les images inquiétantes comme l'astigmatisme hypothétique du Gréco en son temps ? Ou, supposons, une image que le photographe voudrait nous faire croire aussi involontaire que le lapsus de Portia qui n'avait pas échappé à Freud, un appui comme imprévu sur le déclencheur, une pellicule qu'on 5 n'aurait pas remontée, un acte manqué du photographe qui réussirait à saisir ce qui ne se voit pas, ce que le cliché se doit d'ordinaire effacer. Dans ce cas s'agit-il, en présentant ces images, qui sembleraient des rebuts, de contester. Alain Vanier -Psychanalyse

09/2021

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Frontières, entre histoires et géographies

Le Château de La Roche-Guyon présente du 19 mai au 28 novembre 2021 l’exposition Frontières, entre histoires et géographies. Son commissariat est assuré par Michel Foucher, géographe, diplomate et essayiste, titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (Fondation Maison des Sciences de l’Homme) depuis 2013. Cette exposition est la pierre angulaire d’une Saison thématique intitulée «Frontières». Situé aux confins de l’ancien duché de Normandie et du royaume de France, sur une limite marquée par la rivière Epte il y a 1 110 ans, et surplombant la Seine, voie de passage longtemps menaçante, le château de La Roche-Guyon se prête à merveille à l’exploration de cette question. A partir de l’échelle locale visible en Val d’Oise et de l’ancienne frontière de l’Epte, encore présente sur les cartes, se déroule l’histoire de la formation des frontières françaises et se décline la géographie de ces lignes imaginaires. On découvre comment la Manche, une mer pour deux royaumes, frontière naturelle par excellence, au moins en apparence, fut d’abord une zone de rivalités séculaires, avant de se muer en interface active et fréquentée. On s’interroge sur l’Europe, vieux continent aux limites récentes, on rappelle l’histoire de la gestion de ses frontières par l’Union européenne et on s’interroge sur la façon dont ses habitants les vivent. Se dessinent les enjeux du contrôle des mobilités, avec l’invention du passeport, ceux des flux migratoires – la frontière protège l’exilé et son au-delà attire le jeune migrant en quête d’un sort meilleur. On représente les moyens de l’échange, l’actualité autour des frontières avec la crise sanitaire suite à la pandémie de Covid-19 Bien évidemment, l’internet sans frontières, les datacentres et les câbles sous-marins, nouvelles artères de la planète, sont évoqués.La mise en vis-à-vis photographique des murs qui séparent et des ponts qui relient off re l’occasion d’une réflexion à la fois esthétique et éthique sur le sens des limites dans notre monde contemporain. On met en évidence les tensions autour des frontières, sur mer et sur terre, y compris sur les cols de l’Himalaya, entre Inde et Chine. Enfin, des images satellites des frontières dans le monde seront l’occasion de s’évader et de rêver les frontières.D’ailleurs, elles inspirent. Les représentations de frontières par des artistes tels que Monet, Turner, Klee, Ernest Pignon-Ernest ou encore Youcef Korichi confi rment la diversité de ces influences.

08/2021

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Mythologie

Mythes grecs

Tome I. Origines "Les fables ne sont pas ce qu'elles semblent être", déclarait La Fontaine, après le fabuliste latin Phèdre. Il y a l'apparence et la réalité, la surface et les strates successives qui, de descente en descente dans les profondeurs du mythe, livreront peut-être au mythologue mué en spéléologue la signification la plus ancienne. C'est ainsi que, grâce à l'étymologie se révèlent les traits primitifs de la personnalité de certains héros. Mais cette recherche nous mène plus loin encore, vers les origines du monde, les cosmogonies, les cataclysmes primordiaux, les naissances et renaissances d'une humanité sans cesse remise en question par le dieu suprême. Elle permet de découvrir, au-delà de l'admirable torse pivotant du Discobole de Myron, les dieux de la végétation bulbeuse que vénéraient les premiers hommes. Elle met en lumière la propension des Grecs à éloigner dans l'espace et dans le temps aussi bien le monde idéal (les pays au parfum où habitent les dieux, les contrées de justice, d'abondance et de bonheur des Hyperboréens et des Ethiopiens) que l'humanité qui s'entretue et s'entredévore, une humanité enférocée qui, selon les Grecs, ne saurait être que barbare, non-grecque. Mais cette opération de propagande, consciente ou inconsciente, est manquée : les mythes dévoilent, les mythes dénoncent. Tome II. L'initiation Au troisième millénaire se pratiquent encore chez certains peuples (Afrique, Nouvelle-Guinée, Amérindiens) des rites initiatiques très proches de ceux que les Grecs ont connus bien avant Homère. A l'époque classique il en restait des souvenirs, surtout dans les pays des confins, mais aussi dans les institutions des cités les plus civilisées (comme Athènes, Sparte, Thèbes ou Corinthe), et plus encore dans leurs mythes. Le fil d'Ariane qui permet de retrouver ses traces, c'est la symbolique de la mort et de la résurrection. Quittant le monde de l'enfance pour entrer dans celui des adultes, l'adolescent doit mourir pour mieux renaître. Cet ouvrage s'efforce de dégager dix-sept traits initiatiques, les plus fréquents, avant d'entrer dans le détail des mythes, poser les questions et tenter de les résoudre. Par exemple : quel rapport y a-t-il entre le labyrinthe et la danse de la grue exécutée par Thésée et ses compagnons après la victoire sur le Minotaure ? D'où vient la granitula, une danse encore exécutée en Italie du sud et en Corse du nord le jour du Vendredi Saint ? Pourquoi tant de héros portent-ils le nom du loup, de Lycomède aux nombreux Lykos en passant par Autolykos, Harpalykos, Lykas, Lykenion ou Lycurgue ? Telles sont quelques-unes des questions qui sont posées dans cet ouvrage. Bien entendu, la place finale, la place d'honneur, est réservée à Ulysse, le plus "éprouvé" de tous les héros grecs. Ces Mythes Grecs I & II sont le fruit d'une recherche commencée il y a un tiers de siècle. Ils ont fait l'objet d'une première publication par les Publications de la Recherche, Université Paul-Valéry, Montpellier III, en 1999 pour Mythes Grecs I et en 2002 pour Mythes Grecs II. Dans chaque tome un index facilite la recherche d'informations sur les héros et les dieux étudiés

05/2016

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Littérature française

Choses qui arrivent

"Il ne faut pas se réjouir trop et trop longtemps. Cela te rend aussi perméable qu'un bout de pain plongé dans du thé : tu gonfles et tu finis par exploser. Nous rions, ma meilleure amie et moi, de cette théorie qui nous vient de sa mère. Pourtant, je me surprends moi-même à écourter mes joies. Ainsi ai-je interrompu, un jour d'avril, mon séjour légal en France". Alors que sa vie bascule sous le règne de la clandestinité et du qui-vive permanent, Touhfat Mouhtare s'interroge : d'où vient cette sensation de familiarité avec la crainte d'être démasquée, le sentiment d'urgence, la nécessité de ne surtout pas laisser la joie s'installer ? Mise dos au mur par sa situation désespérée, l'autrice sera sommée de répondre à une question longtemps fuie. Il lui faudra, en autant de chapitres, dénouer onze noeuds, lacés il y a bien longtemps sur la corde de sa vie. D'une saisissante profondeur, ce texte où la spiritualité du récit initiatique côtoie l'espièglerie du conte nous pose une question radicale : comment s'accorder le droit de vivre ? "Touhfat Mouhtare frappe par son écriture inventive, où l'amertume et la fantaisie avancent en bonne intelligencesur le fil d'une pensée acérée". Marine Landrot, Télérama "Dans un récit sensible et éminemment politique, Touhfat Mouhtare retrace le fil d'une vie traversée par ce combat invisible, partagé par de nombreux immigrés : celui de devoir mériter sa place". Sandra Nabavi, Le Nouvel Obs "Un récit plein d'espièglerie où Touhfat Mouhtare arrive à poser des questionnements d'une certaine gravité tels que Comment s'accorder le droit de vivre ? ". TV5 Monde "Dans ce texte d'une grande sensibilité, l'autrice conte son parcours de régularisation, sa vie en cachette et les choses qui arrivent pour passer du statut de " numéro " à celui de " quelqu'un ". Avec ce magnifique témoignage, Touhfat Mouhtare livre ici un texte fort et profond ! " Michaël Le Galli, Librairie Dialogues (Brest) "D'où sommes-nous ? Où sommes-nous à notre place ? La liberté, n'est-ce pas d'avoir le luxe de s'inquiéter pour des choses en apparence futiles ? Des Comores à la France en passant par le Burundi, Touhfat Mouhtare cherche son identité et sa sérénité, par-delà l'exil et l'arrachement". Librairie Le Divan " L'écriture pleine de sensibilité et de délicatesse de l'autrice raconte aussi bien la tension, le qui-vive, que les joies minuscules. " Dolly Choueiri, Librairie Des gens qui lisent (Sartrouville) " Le récit questionne nos privilèges, notre rapport aux frontières, au droit à la mobilité. Une lecture très actuelle, qui fait écho à tant de situations réelles. ", @parlonspeuparlonslivres " Sa plume se fait tout à la fois profonde et espiègle, pleine de réflexions et d'enseignements... sa route, jalonnée de onze noeuds à défaire, mènera au but recherché " déguster la joie " ". @read_to_be_wild " C'est un roman plein de vie, de questionnements, une quête d'identité généreuse, authentique, d'une fluidité poétique savoureuse et qui dit clairement les difficultés du déracinement, de l'attachement à une patrie et comment la société vous demande encore et encore de le " prouver " ". @redactrice

08/2025

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Ecrits sur l'art

Résonances

Ouvres sans titre, sans auteur, les formes naturelles furent collectées à de nombreuses époques et dans différents lieux du monde. Universelles, elles apparaissent dans la diversité d'usages d'une pluralité de cultures comme les signatures matérielles d'invisibles forces, supports cultuels ou supports de contemplation, traits d'union entre le naturel et le surnaturel, le visible et l'invisible, mais surtout comme l'indice de préoccupations esthétiques. De l'homme de Néanderthal aux artistes contemporains, ces objets révèlent les rapports sensibles que nous entretenons avec les formes, les matières, et l'imaginaire lié aux substances naturelles. Séduisantes images venues des profondeurs de la terre, énigmatiques sculptures qui furent traces du vent, geste d'eau, leur réunion ouvre sur une interrogation, celle de la fabrication des apparences par le regard humain. Par notre regard, une masse confuse ou indéfinissable peut prendre forme. Ainsi, sans qu'ils aient été touchés par la main de l'homme, des objets non taillés, non modelés, bois fossile, cristal et liane deviennent matières à rêver. Leurs formes simples où composites semblent nier toute représentation du réel, mais c'est à celui qui les regarde que revient le privilège de leur donner sens. De même, parfois, faute de repères, notre imaginaire investit totalement les objets-témoins de cultures méconnues. Leurs formes revêtaient, à l'origine, une valeur esthétique, symbolique, rituelle ou autre, qui pour nous, demeure fréquemment hermétique ; elles ne sont nullement silencieuses et constituent un lieu de mystère que le regard s'essaie à décrypter dans le plaisir des jeux de l'imagination. Ces objets, vestiges de cultures souvent inaccessibles, possèdent un pouvoir d'évocation qui affirme leur présence et force notre intérêt, notre mémoire, voire notre émotion, les faisant ainsi pénétrer dans le jeu des rencontres formelles. Mais nous pouvons disposer encore plus librement des objets de nature, objets sans auteur, car ils nous offrent un espace sans l'affirmation d'un acte créatif autonome. L'absence de repères marque ici l'absence de support dialectique ? : peu nous importent les circonstances au cours desquelles ces éléments érodés, polis, patinés ou amalgamés se sont transformés en objets. Leur existence dépend d'un rapport profond avec celui qui les choisit, le regard du collecteur-collectionneur devenant l'acte essentiel, acte de création. C'est lui qui fonde ou qui annihile le pouvoir même de l'objet. Tout est lié à la qualité du regard, au rapport d'éligibilité qui s'établit. Sans doute faut-il quelque attention ou une capacité à être en état de fascination pour pénétrer ces pièces dont la densité et l'opacité font obstacle à une découverte facile et instantanée. C'est à celui qui les regarde qu'il convient de conquérir une expérience exceptionnelle. Ainsi ces objets permettent-ils de s'interroger sur les fondements de nos choix esthétiques - il n'est pas de regard pur ou objectif - et sur la genèse des oeuvres d'art. Que l'on considère les objets de nature comme étant en deçà ou au-delà de toute notion d'art, leur singularité en demeure saisissante : ils ne gênent nullement la spéculation esthétique, ils la stimulent. Dès lors qu'ils sont choisis, ramassés, donc déviés, pour pénétrer soit dans l'univers du sacré comme chez certains peuples d'Afrique ou d'Asie, ou dans le monde profane des collectionneurs, leur existence première trouve une autre nature. La diversité de ce type d'objets est sans limite. Il ne s'agit pas pour l'auteur de cet ouvrage d'établir un inventaire ou d'esquisser un panorama des objets de nature présentant quelque intérêt formel, ou suscitant la curiosité. Yves Le Fur se propose non pas de les isoler dans un hypothétique univers de "? formes absolues ? ", mais de les situer par rapport à notre regard sur les oeuvres d'art. Les "? oeuvres ? " dont il est question ici ont acquis une dimension poétique ou spirituelle. N'est-ce pas notre vocation la plus secrète, transgresser les limites du définissable pour accéder peut-être, à l'intemporel ??

02/2023

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Beaux arts

Résonances

Ouvres sans titre, sans auteur, les formes naturelles furent collectées à de nombreuses époques et dans différents lieux du monde. Universelles, elles apparaissent dans la diversité d'usages d'une pluralité de cultures comme les signatures matérielles d'invisibles forces, supports cultuels ou supports de contemplation, traits d'union entre le naturel et le surnaturel, le visible et l'invisible, mais surtout comme l'indice de préoccupations esthétiques. De l'homme de Néanderthal aux artistes contemporains, ces objets révèlent les rapports sensibles que nous entretenons avec les formes, les matières, et l'imaginaire lié aux substances naturelles. Séduisantes images venues des profondeurs de la terre, énigmatiques sculptures qui furent traces du vent, geste d'eau, leur réunion ouvre sur une interrogation, celle de la fabrication des apparences par le regard humain. Par notre regard, une masse confuse ou indéfinissable peut prendre forme. Ainsi, sans qu'ils aient été touchés par la main de l'homme, des objets non taillés, non modelés, bois fossile, cristal et liane deviennent matières à rêver. Leurs formes simples où composites semblent nier toute représentation du réel, mais c'est à celui qui les regarde que revient le privilège de leur donner sens. De même, parfois, faute de repères, notre imaginaire investit totalement les objets-témoins de cultures méconnues. Leurs formes revêtaient, à l'origine, une valeur esthétique, symbolique, rituelle ou autre, qui pour nous, demeure fréquemment hermétique ; elles ne sont nullement silencieuses et constituent un lieu de mystère que le regard s'essaie à décrypter dans le plaisir des jeux de l'imagination. Ces objets, vestiges de cultures souvent inaccessibles, possèdent un pouvoir d'évocation qui affirme leur présence et force notre intérêt, notre mémoire, voire notre émotion, les faisant ainsi pénétrer dans le jeu des rencontres formelles. Mais nous pouvons disposer encore plus librement des objets de nature, objets sans auteur, car ils nous offrent un espace sans l'affirmation d'un acte créatif autonome. L'absence de repères marque ici l'absence de support dialectique ? : peu nous importent les circonstances au cours desquelles ces éléments érodés, polis, patinés ou amalgamés se sont transformés en objets. Leur existence dépend d'un rapport profond avec celui qui les choisit, le regard du collecteur-collectionneur devenant l'acte essentiel, acte de création. C'est lui qui fonde ou qui annihile le pouvoir même de l'objet. Tout est lié à la qualité du regard, au rapport d'éligibilité qui s'établit. Sans doute faut-il quelque attention ou une capacité à être en état de fascination pour pénétrer ces pièces dont la densité et l'opacité font obstacle à une découverte facile et instantanée. C'est à celui qui les regarde qu'il convient de conquérir une expérience exceptionnelle. Ainsi ces objets permettent-ils de s'interroger sur les fondements de nos choix esthétiques - il n'est pas de regard pur ou objectif - et sur la genèse des oeuvres d'art. Que l'on considère les objets de nature comme étant en deçà ou au-delà de toute notion d'art, leur singularité en demeure saisissante : ils ne gênent nullement la spéculation esthétique, ils la stimulent. Dès lors qu'ils sont choisis, ramassés, donc déviés, pour pénétrer soit dans l'univers du sacré comme chez certains peuples d'Afrique ou d'Asie, ou dans le monde profane des collectionneurs, leur existence première trouve une autre nature. La diversité de ce type d'objets est sans limite. Il ne s'agit pas pour l'auteur de cet ouvrage d'établir un inventaire ou d'esquisser un panorama des objets de nature présentant quelque intérêt formel, ou suscitant la curiosité. Yves Le Fur se propose non pas de les isoler dans un hypothétique univers de "? formes absolues ? ", mais de les situer par rapport à notre regard sur les oeuvres d'art. Les "? oeuvres ? " dont il est question ici ont acquis une dimension poétique ou spirituelle. N'est-ce pas notre vocation la plus secrète, transgresser les limites du définissable pour accéder peut-être, à l'intemporel ??

10/1990

ActuaLitté

Islam

De la providence

Ce volume est un extrait du Commentaire du Coran par le grand soufi marocain, Ibn 'Ajîba. Il porte précisément sur la signification spirituelle de la plus célèbre sourate du Coran, la Fâtiha, celle qui ouvre le Livre sacré et qui est récitée quotidiennement à plusieurs reprises lors de chaque prière par tous les croyants dans le monde entier mais souvent sans en comprendre le sens. C'est cette lacune que vient combler ce petit traité. Ce texte est à la fois d'un contenu intemporel et d'une actualité brûlante puisqu'il est constitué par les enseignements d'un sage musulman sur le sens du Destin en période d'épidémie. Les principes qu'ils contiennent sont ceux que son auteur appliqua à sa propre existence alors que le Maroc connut une épidémie de peste. Il s'agit d'accepter le Destin qui module la vie du musulman sans négliger les précautions nécessaires. Ces principes ne mettent d'ailleurs pas à l'abri de la maladie et de la mort mais aident à y faire face et sont un message d'espoir quelle que soit l'issue. Ils se réfèrent essentiellement à l'attitude intérieure à adopter et qui est celle au principe de l'islam : soumission. Comme le dit un maître : "Toute crise représente le rappel à une fin qui ne laisse pas le temps de désespérer ou de se perdre en pensées futiles, mais qui concède toujours le temps d'une invocation, d'une prière où l'on redécouvre notre propre incapacité face au mystère de la Toute-Puissance divine, et où l'on découvre la participation à la protection de Dieu qui prend soin et sauve". Plus qu'un exposé doctrinal sur la question épineuse du Décret divin et de la Prédestination, ce texte se présente avant tout comme un enseignement spirituel, une initiation à la sagesse dans la plus pure tradition du soufisme, suivant la voie contemplative de la confrérie soufie, la Shâdhiliyya. Mais c'est aussi un témoignage de foi vivant, un appel à la vigilance intérieure et à l'ascension du coeur, un message d'espoir nourri par la certitude de la Vie éternelle de l'Au-delà. Le maître y affirme la prééminence de la Toute-Puissance de Dieu, inséparable de Sa Sagesse, qui se manifestent toutes deux sous le voile des apparences, y compris celui de la maladie et de la mort. Il dispense ses enseignements et ses conseils, partage son expérience vécue, face à l'épidémie de la grande peste au Maroc, pour aider le croyant à se plier pleinement aux décrets de Dieu. Car Ibn Ajiba s'inquiète des maladies de l'âme, confusions et déficiences qui peuvent surgir chez le croyant dans ces moments d'épreuves, concernant en particulier l'Unicité absolue de Dieu, la foi dans le Destin, l'acceptation de la mort, la confiance en la Providence. Pour y remédier, Ibn Ajiba préconise "l'éducation à la certitude" , grâce à laquelle le croyant sera élevé progressivement de la connaissance à la contemplation, et jusqu'à la réalisation spirituelle en Dieu. Ce texte d'Ibn Ajiba a bien entendu un écho tout à fait particulier dans le contexte qui est le nôtre, encore marqué par la pandémie du coronavirus apparu à la fin de l'année 2019. Toutefois, l'actualité du texte d'Ibn Ajiba et son principal intérêt ne tiennent pas seulement aux circonstances communes entre son époque et la nôtre, c'est-à-dire celles de l'épidémie, mais dans le fait que les enseignements qu'il véhicule, dans le langage propre à la tradition islamique, sont universels, dans le double sens du terme : parce qu'ils s'adressent au coeur de chacun, et parce qu'ils visent à les orienter justement vers le Dieu Un et Unique. Il en résulte un volume succinct susceptible d'aider les croyants du monde entier et qui donnera à réfléchir et à espérer à tous... Le tout est précédé d'une petite introduction à la vie d'Ibn 'Ajîba lui-même et à ce traité.

02/2023