Kenzaburô Oé

Grand auteur japonais du traumatisme post-Seconde Guerre mondiale, Kenzaburō Ōe est décédé ce 3 mars à l’âge de 88 ans, indique son éditeur Kodansha. Célèbre pour ses recueils de nouvelles et ses romans, il obtient à seulement 23 ans le Prix Akutagawa, plus importante récompense littéraire japonaise, pour Gibier d’élevage (trad. Marc Mécréant).

Créé en début d'année 2023, le podcast littéraire « Oublieuse Postérité » remet en lumière des œuvres - principalement des romans et récits - ainsi que des écrivains oubliés, des années 1920 au années 1970. Les épisodes se consacrent à un livre et paraissent de manière bimensuelle le 1er et 3e mercredi du mois. Exploration au cœur de « l' abîme de l'oubli ».

Chaque année, le Man Booker International Prize, un des plus importantes récompenses littéraires au monde, salue « une réussite dans le domaine de la fiction, au niveau mondial » en sélectionnant des livres en anglais ou disponibles en traduction anglaise, dans le monde entier. La première sélection vient d'être révélée, et — cocorico — deux auteures françaises en font partie.

« Echos, des lectures qui résonnent » est un week-end de lectures proposé au sein même des salles historiques du Château des ducs de Bretagne, le musée d'histoire de Nantes, du 4 au 6 octobre 2013. Voilà donc une invitation à redécouvrir des textes d'hier mais aussi d'aujourd'hui.

Avec Gen d'Hiroshima, manga souvent présenté comme l'un des exemples en matière de témoignage de l'après bombardement qui a frappé le Japon, Keiji Nakazawa était l'un des auteurs majeurs de ce monde qui a suivi. Lui-même avait amplement critiqué le comportement des autorités japonaises, après la catastrophe nucléaire de Fukushima. 

Depuis une semaine que le réacteur numéro 3 de la centrale d'Ohi a été remis en activité, et qu'un quatrième devrait également être relancé, l'opinion publique japonaise est restée particulièrement mobilisée. Devant la résidence du premier ministre, Yoshihiko Noda, des milliers de manifestants étaient venus clamer leur mécontentement. 

Quel a été le processus pour adapter votre court-métrage oscarisé La Maison en petits cubes en album illustré ? Était-ce votre intention dès le début du projet ?

Comme une évidence. « Dans ma vie il n'y a eu que les livres ». Né au milieu d'une grande forêt qu'il qualifie de tout sauf accueillante pour un enfant, l'évasion ne pouvait se faire que par le texte. Non sans un coup de chance du destin. Il explique : « comme les enfants de la forêt je ne possédais quasiment aucun livre ». Le salut viendra des réfugiés d'Hiroshima qui arrivent dans ce coin désolé de l'île de Shikoku les bras chargés de volumes.

L'un a écrit sur Hiroshima, l'autre s'est infiltré pendant 6 mois dans une usine Toyota pour en dévoiler les rouages acérés. Kenzaburō Ōe et Satoshi Kamata ont partagé leur vision de l'écriture postcatastrophe : à la fois un geste de survie et un moyen de dénoncer les erreurs passées.

Le Salon du livre accueillait ce matin un des plus éminents représentants de la littérature japonaise, Kenzaburo Oe, Prix Nobel de littérature en 1994. Etait également présent Philippe Forest, romancier et essayiste. Ce dernier a consacré un ouvrage encensé par la critique à Kenzaburo Oe. Ensemble, les deux auteurs ont discuté de la portée du Je dans les romans de Kenzaburo Oe, et de ses impressions sur l'accident nucléaire de Fukushima.

Scolaires, professionnels, amateurs, passionnés : comme chaque année le Salon du livre s'apprête à ouvrir grandes ses portes pour ceux qui cherchent un coin chaud pour bouquiner. Une édition qui est également à la croisée des chemins, pour de bon, puisqu'un certain Amazon prend cette année un espace de 80 m2, une grande première. 

Alors que des milliers de japonais défilaient samedi dernier à Tokyo pour protester contre le recours à l'énergie nucléaire, Kenzaburo Oe, le prix Nobel de littérature 1994, a déclaré que « les déchets radioactifs des centrales nucléaires seront supportés par les nouvelles générations ».  Pointant du doigt les méfaits de la politique nucléaire dans son pays, il a affirmé que les hommes ne devaient plus se taire.

Ils viennent du manga, de la poésie ou du roman, mais dans tous les cas, ils seront bien présents, les 22 auteurs japonais invités cette année pour le Salon du livre de Paris. 

Si pour le Japonais Kenzaburô Oé, prix Nobel de littérature, la menace de l'explosion de la centrale au Japon devait provoquer un électrochoc et inviter à se tourner vers la mémoire du pays, le mangaka Motorô Mase estime que les récents événements vont avoir une continuité dans la création artistique du pays.

La France a renouvellé sa proposition d'aide au Japon, toujours sous la menace d'un désastre, alors que les tentatives de refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire restent pour l'instant sans efficacité.

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