Juggernaut

La réussite attire les convoitises, et les malversations sous toutes leurs formes. Internet offre depuis des années des cas de cybersquatting, où un petit margoulin tente de s’approprier, indirectement, la marque d’une société ayant pignon sur rue. C’est ce qu’a enduré Juggernaut, éditeur numérique indien des plus dynamiques.

L’Inde a instauré une mesure de protection, à l’égard du secteur du livre : le gouvernement a approuvé une nouvelle taxation de 5 % sur le prix de vente des livres importés. La ministre des Finances, Nirmala Sitharaman, a confirmé l’opération — accompagnée de réductions d’impôts pour l’industrie indienne.

La taxe sur les biens et les services (GST) en Inde pour les livres numériques sera réduite de 18 à 5 %, apprend-on. Cependant, la procédure laisserait les éditeurs dubitatifs sur les modalités d’application.

Voilà moins de huit jours que Wattpad a annoncé son partenariat avec Netflix. Après Anna Todd, figure historique de la plateforme, c’était le livre de Beth Reekles, The Kissing Booth, qui serait adapté. Mais la concurrence ne s’en laisse pas compter, et Juggernaut riposte...

Avec 200 millions d’Indiens disposant d’un smartphone et la plupart des grandes entreprises sur la toile, le mobile est un outil puissant dans le pays. Du moins, les contenus que l’on peut pousser sur ces appareils. Et pour Chiki Sarkar, fondatrice de Juggernaut – structure éditoriale et librairie, originellement basée sur les ouvrages numériques – l’enjeu est bien de donner accès aux livres.

Aucune annonce officielle n’a été faite de la part de Google. Pourtout ce 1er février un auteur indien, Amar Vyas, a posté sur Facebook un message annonçant sa découverte. Des ebooks de 10 à 15 pages, tirés d’un récit plus long, à petit prix. Le grand retour de l'ebook en tranches sonne-t-il ?

Juggernaut

En Inde, plusieurs startups et entreprises telles que Matrubharti, Juggernaut ou Pratilipi contribuent à développer le format ebook par l’installation de plateformes et d’applications. Revente, publication ou autopublication, les entrepreneurs font tout pour attirer les consommateurs, réputés peu sensibles au livre numérique. 

À chaque rentrée scolaire, le prix des manuels à acheter soulève celui de l’accès à l’éducation. Une fois achetés, ces livres sont parfois très peu utilisés en classe, et, à l'inverse, des étudiants désireux d'acquérir un complément à leurs études peuvent se laisser rebuter par les tarifs. Pourtant, des alternatives existent et se développent grâce au numérique, notamment la vente par chapitre.

La librairie torontoise, Monkey's Paw, est spécialisée dans la revente d'ouvrages d'occasion, d'oeuvres indisponibles et autres curiosités. Le propriétaire, Stephen Fowler, tient depuis près de sept années cette boutique présentée comme « la plus singulière de Toronto ». Un concept qui attire plus le client à la recherche d'un objet littéraire à posséder plutôt que d'un contenu à lire. Rien d'étonnant alors que le magasin se soit doté d'une machine unique en son genre, un distributeur automatique de livres.