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Alors qu’une exposition Picasso, l’étranger s’est installée au Musée de l’histoire de l’immigration depuis le 4 novembre, le maître espagnol fait le même jour l’actualité éditoriale. Les éditions Points ressortent dans leur collection Beaux livres le texte d’Enki Bilal, paru d’abord aux éditions Stock. Connu pour ses BD devenus cultes et son style si particulier, Enki Bilal propose ici une déambulation onirique et nocturne dans le Musée Picasso. Une nuit où l’on croise le maître espagnol, mais également son illustre compatriote qui le précéda, Francisco de Goya, la photographe et compagne du peintre des Demoiselles d’Avignon, Dora Maar, ou encore le Minotaure..
Henri Decoin a connu plusieurs vies. Il fut tour à tour sportif de haut niveau – et le livre du jour fera montre de la science qu’il avait du noble art, la boxe -, héros de guerre, journaliste et cinéaste. Il fut aussi romancier. L’arbre vengeur a la bonne idée de rééditerune petite pépite, Quinze rounds, récit retraçant l’histoire d’une rencontre de boxe commentée par un boxeur sur le ring en temps réel. L’expérience littéraire y croise étonnamment les gants avec l’expérience sportive. Par Denis Gombert
Le latin ? Une langue ancienne, une langue morte, devenue inutile dans notre monde contemporain, diront certains. C’est pour répondre à ces mauvaises langues qui s’égarent dans une vision étriquée du savoir que Marie-Pierre Delaygue-Masson a décidé de prendre la plume. Son court essai intitulé Le latin ? Un droit pour tous ! vient d’être publié par la nouvelle maison d’édition l’autreface créée en 2020.
Sapiens, tome 2 : la puissance de la fiction
« Sapiens », le brillant essai fleuve de Yuval Noah Harari, ce best seller mondial qui raconte sous un jour nouveau l'histoire de l'Humanité, prend à nouveau d'assaut les tables des librairies dix ans après sa première parution en hébreu, en bande dessinée cette fois. Le deuxième tome, toujours aussi réussi, met en lumière les mécanismes qui ont permis aux homos sapiens de s'établir, de coopérer et, petit à petit, de faire société à grande échelle, notamment grâce au recours à des fictions collectives comme l'argent, les divinités ou les empires. Un récit en cases et en bulles qui, comme l'Homo Sapiens il y a 70000 ans, part à la conquête du monde entier.
À la découverte de Zahhak, la légende du roi serpent, livre pop-up d'exception
Zahhak, fils du roi de Perse, séduit par le Démon, assassine son père et s’approprie le trône. Constamment menacé et intrigué par deux serpents lovés autour de ses épaules, il se lance dans une conquête dévastatrice et agrandit considérablement son royaume, imposant sa cruauté aux peuples opprimés. Il règne ainsi mille ans, jusqu’à ce qu’un oracle lui prédise sa chute prochaine sous le bras armé du jeune Fereydoun.
Revenir à toi : Léonor de Récondo, meutrissures et abandon
Magdalena sort tout juste du cabinet de sa dermatologue lorsque son téléphone sonne : un rappel de sa messagerie sur laquelle Adèle, son agente, lui a laissé un message ! Encore engluée dans ses réflexions à propos des soins qu’elle vient de subir et qui sont, pourtant, sans conséquence, elle peine à entendre le sens des mots qu’Adèle a laissé pour elle : la trace de sa mère a enfin été retrouvée ! Après une disparition pendant trente ans. Sans aucune nouvelle. Sans aucune information. Seulement « partie » selon son père et ses grands parents ! Retrouvée !
15 aphorismes insoucieux et désenchantés, par Françoise Sagan
Les éditions Julliard ont sorti en ce mois de novembre un recueil de plus de 230 aphorismes et pensées de Françoise Sagan sélectionnés par son fils, Denis Westhoff. L’occasion d’en faire une petite sélection pour pénétrer son univers désinvolte et mélancolique. Des aphorismes sur l'amour, l'argent, le jeu, la gloire, le bonheur ou encore la mort. Autant de traits d'esprit exprimant sa modernité et sa liberté, comme une approche radicale contre l’esprit de sérieux.
EXTRAITS
Andrea Danne avait 19 ans quand elle a été assassinée chez elle à San José, dans la province de Entre Ríos. L'assassin est entré dans sa chambre une nuit d'orage et l'a poignardée, sa mère l'a découverte le matin suivant. L'assassin n'a jamais été trouvé. María Luisa Quevedo avait 15 ans quand elle a été tuée en 1983 dans la petite ville de Presidencia dans le Chaco. Elle a été violée et étranglée, son corps a été retrouvé dans un terrain vague quelques jours après. Le coupable n'a pas été identifié. Sarita Mundín a disparu le 12 mars 1988 et ses restes ont été découverts en décembre de la même année sur la rive du Tcalamochita près de Córdoba. On n'a pas retrouvé le coupable. Le dénominateur commun entre ces crimes est qu'ils ont eu lieu dans des petits villages de province, qu'ils n'ont jamais fait la une des journaux, qu'ils n'ont jamais été résolus et qu'ils posent la question de savoir ce qui se serait passé si on était intervenu à temps. Les années 80 ont vu la mort de centaines de très jeunes femmes. L'auteur ressuscite la mémoire de ces affaires oubliées qui ne sont qu'une partie des nombreuses histoires de femmes battues, violées, maltraitées, effrayées, menacées - comme elle l'a été elle-même -, confrontées à la violence, des femmes sans voix et des villages qui se taisent ou murmurent. A l'origine de cette situation, la société féodale et une éducation qui ne fait que reproduire ce patriarcat. Parfois il s'agit de choses bénignes, mais elles s'accumulent et reproduisent une structure misogyne. L'enquête nous raconte l'indifférence et l'inaction dues au fait que les victimes sont des femmes pauvres. Selva Almada met tout son immense talent littéraire au service de cette enquête, car, dit-elle : "J'ai quarante ans maintenant mais, à la différence de toutes ces femmes assassinées, je suis en vie. Et je pense que c'est que parce que j'ai eu de la chance."
Anzu est céramiste. Elle habite seule avec son fils depuis son divorce et ne souhaite pas se remarier. Elle s'épanouit pleinement dans un quotidien calme rythmé par la pratique de son art. Sa douceur naturelle est à l'image de sa vie, dans une petite ville au bord de la mer du Japon et au pied du mont Daisen. Sa soeur aînée, célibataire et séductrice impénitente qui vient de se fiancer, annonce qu'elle viendra de Tokyo présenter à sa famille l'heureux élu.
Une suite indépendante de la saga La Maison du Cap ou le combat de deux femmes soudées pour que subsiste une maison de famille, riche de mille souvenirs, de vies et d'histoires, au cap Ferret. 1965. Charlotte Gallet, 93 ans, est bouleversée : son petit-neveu a reçu l'offre d'un promoteur immobilier et veut vendre la Maison du Cap, conçue par le père de Charlotte, l'architecte James Desormeaux, à la fin du XIXe siècle. La demeure sera rasée pour laisser place à un ensemble de villas qui bénéficieront de la vue incomparable sur le bassin d'Arcachon. Paniquée, révoltée, Charlotte fait appel à un cabinet d'architectes bordelais afin de demander conseil. Iris, l'une des deux architectes, se rend au cap Ferret pour rencontrer Charlotte et les siens. Fragilisée par une fausse couche récente, Iris est en instance de divorce. Elle tombe sous le charme de la Maison du Cap, comme de ses habitants. Parallèlement, Iris apprend la mort en Espagne de son unique parente, sa tante Anna. Tout en découvrant l'histoire tragique de cette dernière, la jeune femme cherche à remonter le cours du passé et fait sien le combat de Charlotte.
"Décidément, on ne se comprend pas du tout... c'est comme si l'on ne parlait pas la même langue ! " C'est, à peu de chose près, en ces termes que s'achèvent bon nombre de discussions entre hommes et femmes. Finalement, nous réalisons, une fois la crise passée, que malgré notre amour, notre bonne foi, et nos efforts, il s'agissait, bien entendu, d'un énorme... malentendu. C'est justement pour essayer de dissiper ce malentendu, parce que nous sommes un homme et une femme ami(e)s de longue date, l'un médecin, l'autre psychologue, que l'envie nous a pris d'essayer d'apprendre à nous connaître, afin d'avoir une vraie chance de mieux comprendre le langage de l'autre malgré nos évidentes différences. Nous avons cherché, dans nos pratiques respectives, ce qui pouvait expliquer d'un point de vue psychologique ou médical, les différences de comportement. Nous avons également enquêté autour de nous et en particulier auprès de la jeune génération car nous voulions comprendre en quoi leur vision du monde différait de la nôtre. Que ce livre vous fasse sourire ou vous étonne, sachez que nous n'avons rien travesti, ni rien exagéré des confidences reçues. Et si vous y découvrez le moyen de vivre à deux en harmonie malgré vos dissonances, en confiance et en toute complicité, faites-le-nous savoir... Nous serions vraiment heureux d'apprendre que nous aurions, en quelques pages, résolu un problème vieux de plusieurs milliers d'années ! " Michel Cymes et Patricia Chalon
AVANT-PARUTIONS
Daft Punk, Pikachu ou Greta Thunberg : le grand retour de Clotaire se déguise
BONNES FEUILLES – Roi incontesté du déguisement en tous genres, Clotaire revient dans une nouvelle édition, pour un défilé de personnages toujours plus surprenants ! Un album, paru originellement chez Autrement jeunesse en 2014, toujours dès 3 ans, mais que l'on retrouvera réédité en janvier prochain.
Braconniers, d’Alessandro Cinquegrani : “Le chant d’une vie consumée”
Pour cette nouvelle année, les éditions do publiera Braconniers d’Alessandro Cinquegrani, traduit de l’italien par Laura Brignon. Plongé dans une représentation allégorique de l’histoire de l’Italie, le lecteur découvre des personnages tourmentés par la mort de leur fils dans des conditions mystérieuses, qui les laissent dans une souffrance — presque — inexprimable.
Johanne : Graciano, sur des traces peu connues de Jeanne d'Arc
BONNES FEUILLES – Le premier roman de Marc Graciano avait failli s’intituler Anarchie dans la montagne. Celui qui nous vient aujourd’hui aurait pu tout autant s’intituler Liberté dans les forêts. Sans cesse déployé, et mûri par un écrivain parvenu à sa plénitude, c’est toujours le même enjeu, et toute la grâce de Graciano : nous soigner de ce qui nous fait souffrir, nous ouvrir à un regard qui comprend le monde, nous redonner une langue qui permet de nommer ce que nous ressentons et pouvons ressentir.
Le Syndrome du golem : Mikael Hirsch revisite Frankenstein
BONNES FEUILLES – Bizarrement, c’est moins le golem éponyme, le seul, l’unique, modelé à coups de pouce rageur, et dans une épaisse argile, par le rabbin pragois Judas Lœw Ben Bezalel, qu’évoque le formidable roman de Mikaël Hirsch, que la créature de Frankenstein, colosse couturé et titubant fait de bric charnel et de broc osseux.
Ils ont tué Oppenheimer : Virginie Ollagnier raconte le “Doctor Atomic”
BONNES FEUILLES – Un roman intime et politique qui nous plonge au cœur de la guerre froide et dans la pensée complexe du père de la bombe. Robert Oppenheimer aimait les femmes, courser les trains au volant de sa puissante voiture, affronter les tempêtes à la barre de son bateau et galoper sur les chemins du Nouveau-Mexique. Par-dessus tout, il aimait la physique car elle réveillait en lui le philosophe, le poète.
Lenka Horňáková-Civade : Un regard bleu, quand Rembrandt rencontre Comenius
BONNES FEUILLES – Amsterdam, 1656. Alors que Rembrandt voit ses créanciers vider sa maison, il croise le regard bleu d’un inconnu dans la foule qui immédiatement capte son attention. Cet homme, Comenius, est un philosophe et pédagogue tchèque qui, chassé par la guerre, a été contraint de quitter son pays. La rencontre passionnante, au XVIIe siècle, entre deux génies attachants et modernes.
David Joy : Nos vies en flammes, plus qu'un combat, une révolte
BONNES FEUILLES – Retraité depuis quelques années du service des forêts, Ray Mathis mène une vie solitaire dans sa ferme des Appalaches. Il attend sans vraiment attendre que son fils Ricky vienne le rejoindre. Mais celui-ci a d’autres préoccupations – se procurer sa dose quotidienne de drogue, par exemple...
Un projet inédit de Max Ernst et René Crevel en librairie
Ce 26 novembre, les éditions Prairial publient Monsieur Couteau, mademoiselle Fourchette, la traduction inédite de Mr. Knife Miss Fork, rareté de bibliophile parue en 1931 et vendue, par souscription, à 250 exemplaires. Ce bel ouvrage réunit Max Ernst et René Crevel autour d'un projet surréaliste.
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