Marco s’ennuie. Lycéen sans ambition, il traîne son mal-être dans une banlieue belge des années 1990, entre joints, alcool et nuits passées à tuer l’ennui sur des parkings déserts. Loin des grands drames, sa dérive s’installe dans l’ordinaire du vide, cette langueur adolescente qui transforme chaque virée en terrain d’expérimentation, chaque défi en tentation du pire. 

Dix secondes, de Max de Radiguès (Casterman)

Vingt ans après sa première parution, Méchamment dimanche de Pierre Pelot s’offre une nouvelle vie aux éditions Héloïse d’Ormesson. Un retour marquant pour ce roman qui, sous ses airs de polar rural, s’attaque à une matière plus vaste : la mémoire, le poids du passé et ces amitiés d’enfance qui ne survivent pas toujours à l’épreuve des années.

Méchamment dimanche, de Pierre Pelot (Héloïse d'Ormesson, à retrouver le 27 mars en librairie)

Avec une lucidité tranchante, le jeune Ali raconte son quotidien dans une cité où l’horizon semble obstrué, entre l’école qui humilie et la rue qui enferme. Il se rêve héros, invincible comme les personnages de ses jeux vidéo, mais la réalité lui rappelle chaque jour que certains sont destinés à courir toute leur vie sans jamais échapper à la fatalité.

Comme Ali, de Fatima Ouassak (Au Diable Vauvert, à retrouver le 27 mars en librairie)

Savez-vous que l’étymologie du mot sexe est « seco », « secare », ce qui signifie : séparer, couper ; le sexe donc, loin de nous unir, nous sépare des autres. La jouissance individuelle résulte de nos genres, de nos organes sexuels, il n’y a donc aucune jouissance sexuelle universelle puisqu’elle est soumise à notre corps genrés, à nos différences d’organes. 

Manifeste contre-sexuel, de Paul B. Preciado (trad. Vanasay Khamphommala, Au Diable Vauvert)

En avril 2024, paraissait en France le recueil Enfants du lichen (Éditions Dépaysage) sous la plume de la poétesse innue Maya Cousineau Mollen.  Atypique, son parcours l’est autant par son histoire familiale et ses origines que par ses engagements professionnels. Dès l’âge de quatorze ans, Maya se met à écrire, la poésie devient son exutoire.

Enfants du lichen, de Mollen maya Cousineau, Maya Cousineau Mollen (éditions Dépaysage)