Bien que redoutée, l’annonce du licenciement imminent de l’équipe de Mobilis, pôle régional de coopération du secteur du livre en Pays de la Loire, a eu l’effet d’un coup de tonnerre. Ce choix, conséquence directe du retrait de la région de la politique culturelle, souligne une fois de plus la précarité des structures associatives professionnelles.

Parallèlement, la Commission d’enquête sur les violences dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité poursuit ses travaux sous la présidence de la députée Sandrine Rousseau (EcoS, Paris) et avec le député Erwan Balanant (Dem, Finistère) comme rapporteur. Si ses auditions s’étendent à plusieurs domaines artistiques, le secteur de l’édition demeure absent de ses investigations : un angle mort regrettable ?

Autre actualité marquante, Paul Claudel, qui déclarait que « la crainte de l’adjectif est le commencement du style », entrera dans le domaine public à compter du 1er janvier 2026. Décédé le 23 février 1955 à 86 ans, il atteindra la limite des 70 ans post-mortem fixée par la loi française pour que ses œuvres deviennent libres de droits.

Enfin, au Royaume-Uni, une réforme du droit d’auteur portée par le gouvernement suscite une vive contestation parmi les artistes. Ce projet favoriserait les entreprises technologiques en instaurant une exception au droit d’auteur pour l’entraînement des modèles d’intelligence artificielle. Dans une lettre ouverte publiée dans The Times, plusieurs figures majeures de la culture britannique, parmi lesquelles Kazuo Ishiguro, Dua Lipa, Elton John et Paul McCartney, expriment fermement leur opposition à cette mesure, actuellement en phase de consultation jusqu’à ce mardi.