Du XXVe au VIIe siècle avant notre ère, un texte circulait dans tout le Proche - Orient ; il racontait la quête d'un roi, bâtisseur des remparts d'Ourouk vers 2800 ou 2600 avant J.-C. : Gilgamesh. Fils de déesse, plus divin qu'humain en son corps. Du sumérien, ce texte fut traduit en babylonien, en assyrien, en hittite, en hourite ; il fit partie de quelques grandes bibliothèques dont celle d'Assourbanipal. Mais les Grecs, les Romains envahirent le Proche - Orient ancien et lui imposèrent leurs cultures. L'Epopée de Gilgamesh tomba dans l'oubli. Il fallut attendre le XIXe siècle, époque des grandes découvertes archéologiques, pour que ce texte, admirable et essentiel comme les chefs - d'oeuvre lentement tissés par le divin imaginaire, revienne enfin à la mémoire. Texte éternel car il relate la quête d'un homme déchiré par son désir de transcender son état. Texte d'une beauté que le temps n'est pas parvenu à altérer et qui nous fait découvrir, aimer, Gilgamesh le héros taillé dans le granit le plus dur, Enkidou son ami, son frère, modelé dans l'argile la plus tendre.
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