Il existe souvent un écart patent entre les stratégies de l'Etat en matière de politiques publiques et les réalisations concrètes issues de ces stratégies. Au Maroc, le mot d'ordre qui sous-tend l'ensemble de ces politiques depuis les années 1990 est la bonne gouvernance. Or, paradoxalement, il s'avère que c'est la gouvernance qui constitue le maillon faible de l'une de ces stratégies, appelée "vision touristique 2010" reconduite en "vision 2020". Ainsi, ce livre part du constat qualifié de "paradoxe de la gouvernance" pour décrire le caractère paradoxal et contradictoire, entre une volonté affichée par les pouvoirs publics de consacrer les principes d'une "gouvernance renforcée" et la réalité sur le terrain infirmant cette volonté. Au terme de l'analyse, le tourisme marocain se trouve tiraillé et confiné entre une gouvernance "de forme" caractérisée par son aspect institutionnellement "parfait" et "utopique" et une gouvernance "de fait" dont les règles du jeu sont prescrites et maintenues par des groupes d'intérêt.
Par
Mohamed Aït-Nacer, Ahmed Raqbi Chez
Editions L'Harmattan
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