A partir d'une réflexion philosophique et économique, l'auteur s'interroge sur les avantages et inconvénients de la révolution numérique. En un mot, le numérique est-il un humanisme qui tient compte du bien-être des citoyens ? Ou est-il plutôt une autre voie vers un capitalisme de surveillance, à savoir une société du marché des comportements individuels ? Les données personnelles, offertes inconsciemment par les utilisateurs, sont "le trésor de guerre" des grandes entreprises du web (les GAFAM américaines et les BAT chinoises) et constituent la principale ressource de l'économie numérique. En parallèle des industries médiatiques, se développent les entreprises de services qui utilisent des plateformes de distribution numérique, telles Liber et Airbnb, et contribuent au phénomène de "macdonaldisation" du travail et d'appauvrissement de la classe moyenne. Que faire pour éviter la suppression des emplois engendrée par l'automatisation et la robotisation du travail ? Le numérique peut se révéler toxique lorsqu'il oblige les travailleurs à s'adapter à un système machiniste : l'homme oscille alors entre burn-out et hyperactivité. Quelles pistes envisager pour transformer la civilisation numérique en un humanisme ? 1. Réformer le capitalisme qui nous pousse à consommer toujours davantage, 2. Ralentir notre croissance économique et démographique devant l'impératif écologique ; nous vivons dans un monde fini, 3. Amorcer une conversion personnelle car, comme l'ont enseigné les philosophes anciens (Socrate, Platon, Epicure, Sénèque, etc.), les principales causes de la souffrance humaine sont les désirs désordonnés, les craintes exagérées de l'insécurité, la peur du futur et de la mort.
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