Beaucoup d'enfants présentent une souffrance psychique grave liée à l'incohérence affective de leurs parents. Ils tirent peu de bénéfices des divers soins proposés tant qu'ils restent dans leur famille. Tous les " professionnels de l'enfance " ont fait cette constatation qu'ils soient travailleurs sociaux, éducateurs, psychologues, psychiatres, psychanalystes. Cependant, l'idée de séparer l'enfant de ses parents, toujours évoquée alors, n'est que rarement mise en application. Quelles sont les difficultés émotionnelles, les conflits internes qui, malgré les troubles importants du développement psychomoteur présentés par l'enfant, l'évidente incapacité éducative de certains pères et mères sans mauvaises intentions, les sévices parfois, empêchent les intervenants de demander ou de décider la séparation ? Dans quel contexte clinique une séparation semble-t-elle la meilleure solution ? Pourquoi une séparation parents-enfant n'est-elle jamais thérapeutique en elle-même, et nécessite-t-elle d'être toujours accompagnée de soins ? Cet ouvrage répond à ces questions sans intention polémique. Il décrit pour la première fois le concept d'" idéologie du lien familial " et montre les dégâts impressionnants dus à des séparations trop tardives ou mal gérées, destins qui pourraient, dans une large mesure, être évités. A la relecture de cette deuxième édition, aujourd'hui on constate que les conclusions écrites en 1992 sont toujours d'actualité.
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