Un voilier n'est pas un objet inanimé, bien au contraire, c'est un animal. Un bel animal qui bouge, qui saute, qui hurle et qui gémit. Comme un humain. C'est pour cela que je lui ai donné un surnom, que je l'ai toujours appelé Kiki, quand j'avais besoin de lui parler. C'est à bord de ce 60 pieds, son bateau, son oiseau, son ami, que le 9 novembre 2000 Yves Parlier prend le départ du Vendée Globe, le tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance. Le parfum de l'aventure l'a repris. Il veut retrouver un rythme, une magie. Mais le 17 décembre, son mât se brise. L'exploit, pour lui, ce n'est plus de battre un record mais de rester dans la course, de continuer jusqu'au bout. Affronter la faim, les maux physiques, les difficultés techniques constitue un défi. 126 jours de haute lutte ! Une performance saluée par tous.
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