La drogue fut, pour l'anonyme auteur de ces Rêveries, le parfait moyen d'échapper à la société marchande. Ce témoignage atypique, jamais misérabiliste ni prosélyte, est, par ailleurs, écrit dans une langue magnifique. "Je fus un toxicomane appliqué. Tout de suite, je considérai comme un rare privilège de prendre de l'héroïne. Cette joie, jamais je ne l'ai bradée. Tout du rituel et du plaisir conserva son aspect lustral. Rien de peccamineux dans mon intoxication. Ce fut la grande affaire de ma vie. J'avais rencontré ma Béatrice. Je dois à l'héroïne mes plus grandes jouissances en ce monde. "
Commenter ce livre