Mener la bataille culturelle contre l'extrême droite Les terroirs ne sentent pas la naphtaline ni les fromages au lait cru, ils sont la relation des humains à leur milieu et ce qui en découle. En cela, ils peuvent aussi bien s'incarner dans le sel de Camargue, les fest-noz de Bretagne ou même le rap en Seine-Saint-Denis. Depuis qu'à la Révolution les Jacobins l'ont emporté, les particularismes locaux n'ont cessé d'agiter notre vie politique, jusqu'à la manipulation identitaire actuelle par une extrême droite en pleine expansion. Pourtant, c'est dans l'enracinement que naissent les ferments des luttes. Que ce soit autrefois chez les sardinières de Douarnenez ou aujourd'hui à Sivens, défendre les terroirs comme identités vivantes ce n'est pas faire le lit du repli sur soi. Au contraire, c'est participer au renouveau de la gauche, qui devrait y voir une ressource féconde. Samuel Grzybowski est un activiste et entrepreneur social. Cofondateur de Coexister, mouvement de jeunesse et d'éducation populaire pour la laïcité, il a aussi oeuvré pour l'union de la gauche à travers la Primaire populaire et le Nouveau Front populaire. Directeur général d'une coopérative de tiers-lieux écologiques et solidaires (CitéCoop), il enseigne l'économie sociale à Sciences Po et à l'ESSEC et signe ici son sixième ouvrage.
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