"Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles Où vivent, jaillissant de mon oeil par milliers, Des êtres disparus aux regards familiers". Considéré comme une attaque aux bonnes moeurs par la société bourgeoise du XIXe siècle, Les Fleurs du mal se trouve à la croisée du romantisme, qui brille de ses derniers feux, et du symbolisme, qui ne naîtra qu'à la fin du siècle et qui choisit Baudelaire comme prestigieux précurseur. Les écrivains se retrouvent alors face à une modernité qu'il faut apprivoiser pour parvenir à l'intégrer à l'art. Mais comment faire de la littérature dans une époque de grands bouleversements qui paraît vulgaire aux poètes ? La réponse de Baudelaire est à la fois provocatrice et brillante : poétisons la vulgarité et vulgarisons la poésie. Autrement-dit, transformons la boue en or.
Par
Charles Baudelaire, Mathilde Peretti Chez
J'ai lu
Commenter ce livre