Le silence des mémoires, une oeuvre profonde, réaliste et pleine de sagesse parce qu'elle interpelle la conscience collective et interroge le silence complice d'une société en évanescence. C'est une fiction qui déroge à la règle et titille l'esprit du lecteur. Une trame comme on n'en a jamais vu dans le répertoire de l'auteur. De par les thématiques qu'elle traite et les réflexions qui s'y dégagent, l'oeuvre se démarque par sa force spirituelle. Le lecteur averti ne se fait pas prier et s'embarque aussitôt, transporté par cette trame digne d'une tragédie grecque. Dans Le silence des mémoires y sont traitées des thématiques telles que la schizophrénie sociale ; l'art de la duplicité ou dédoublement de personnalité qu'entraîne le culte du paraître face à l'être. On y évoque également le poids de la culture et de la tradition ; l'amalgame entre le sacré et le profane, et les superstitions. [...] Cette oeuvre nous plonge dans le monde macabre et lugubre de la prostitution et du proxénétisme dont est victime notre personnage principal. L'auteur dénonce la bassesse d'un commerce malsain, destructeur des âmes pures et faucheur de jeunesse. Il nous dépeint minutieusement une société corrompue dont l'âme en déperdition s'attache plus au paraître qu'à l'être, où des lois tribales priment et prônent plus que les législations républicaines.
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