Le rapport entre la réalité et le mouvement cinématographique nécessiterait une nouvelle relecture historique et esthétique à travers l'évolution de la caméra portée dans le cinéma mondial, notamment le cinéma iranien. Grâce au développement technologique, la caméra portée à l'épaule et au poing applique ses fonctions variées à l'image. Pour pallier le peu d'analyses ayant jusqu'ici abordé le sujet, cette étude transversale explore sa position, ses fonctions et son évolution dans la mise en scène de films iraniens, entre 1957 et 2016. Comparant des films pré- et post-révolutionnaires, elle met en lumière la différence entre la caméra portée et la caméra subjective, aborde également la Nouvelle Vague iranienne, les cinémas internationaux et l'emprise du cinéma direct mondial sur le cinéma de fiction iranien. Elle analyse la mutation de ce dispositif vers le cinéma documentaire-fiction iranien post-révolution (dès 1980) mais aussi son rôle dans le cinéma de fiction post-Mouvement vert (2009-2016), à travers deux films d'Asghar Farhadi : Une Séparation (2011) et Le Client (2016). Un outil qui permettra aux acteurs du monde du cinéma et aux cinéphiles vigilants de mieux appréhender l'utilisation de la caméra portée dans le cinéma iranien, rapportée à une tendance du cinéma international.
Par
Aveh Ghasemian, Antoine de Baecque, Sylvie Dallet Chez
Editions L'Harmattan
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