"Bridet se laissa tomber sur le tabouret. Au moment où on l'avait poussé dans la cellule, il avait crié, esquissé un mouvement de recul, si grande était son excitation. Et maintenant, quelques minutes plus tard, il était là, subitement retranché du monde, sans savoir ni pourquoi ni pour combien de temps. Il pensait à l'histoire des tracts. On avait voulu certainement aggraver son cas. Mais qui ? Puisqu'il suffisait d'un ordre de ministre pour arrêter les gens, pourquoi cette comédie ? Il avait peut-être pris de trop haut ces inspecteurs. Ils s'étaient vengés. Yolande aussi avait été maladroite. Quel besoin avait-elle eu de parler à des gens qui, du point de vue patriotique, ne devaient pas avoir la conscience bien tranquille, des qualités du général Stulpnagel ? "
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