Tout le monde voit l'ubérisation à sa porte. Pourtant, un acteur économique majeur refuse de voir la menace : l'Etat. A tort, son ubérisation a déjà commencé. Les acteurs du numérique, au premier rang desquels les GAFA, Google, Apple, Facebook et Amazon, marchent chaque jour un peu plus sur les plates-bandes des services publics. Si l'ubérisation de l'Etat peut faire peur, il faut pourtant la considérer comme une opportunité unique de transformation : les interfaces Etat-citoyens doivent devenir indolores, la production de services publics doit davantage être décentralisée et reposer, partout où c'est possible, sur l'intelligence collective. L'action publique doit s'ubériser elle-même pour prétendre à plus d'efficacité administrative et de fonctionnement démocratique. L'Etat n'y arrivera pas tout seul. C'est à nous individus, entreprises, collectifs de participer pour que l'Administration évolue à marche forcée et réponde aux besoins de la société du XXIe siècle. Ubérisation, à qui le tour ? C'est la question que se sont posée Laura Létourneau et Clément Bertholet, tous deux hauts fonctionnaires du Corps des Mines, après deux ans en entreprise. Ils finiront par comprendre que c'est leur propre secteur, l'Etat, qui est menacé. Laura a depuis rejoint l'unité internet ouvert de l'Arcep où elle développe une démarche en crowdsourcing, et Clément est entré à la direction du budget où il travaille sur les garanties de l'Etat.
Par
Clément Bertholet, Laura Létourneau, Xavier Niel Chez
Armand Colin
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