User aujourd'hui du terme de sonate pour qualifier une oeuvre instrumentale n'informe guère ni sur la forme, ni sur la grammaire choisies. L'a-t-il jamais permis ? Ou est-ce une vision téléologique et circonscrite que de penser que ce terme ait pu renvoyer, par le passé, à une forme largement prédéterminée ? Toujours est-il que les musiciens, depuis des siècles, composent des sonates et que cette forme n'a de cesse de s'adapter aux exigences de l'auteur et à ses injonctions stylistiques. Si la forme de la présente sonate s'écarte des exigences et contraintes classiques, certains héritages transparaissent pourtant. Y est interrogée, tout d'abord, la question de la tension et de la détente harmonique en dehors de tout système tonal.
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