De part et d'autre du continent africain sont organisées les
réjouissances et les commémorations du cinquantenaire des
indépendances ou de la fin du joug colonial. A cette euphorie
de joie collective qui ne suscite pas toujours l'unanimité, se
juxtaposent les violences des émeutes de la crise de la faim,
les contestations des élections et les crises post-électorales, le
printemps arabe, les guerres civiles et une montée en
puissance d'actes terroristes. Au coeur et au front de ces
événements, les armes à la main : les jeunes. Sur ce cliché
péjoratif, de grandes mutations mélioratives se sont opérées
dans le continent et l'organisation avec succès d'une coupe du
monde de football en Afrique en est l'illustration. L'Afrique est
aujourd'hui un géant en gestation. La question de la jeunesse
africaine, principale héritière du continent devient donc une
préoccupation névralgique. L'Afrique, caricaturée par des
étiquettes de la faim, du sous-développement, de la maladie et
de la misère, l'Afrique, à travers son élite, peut-elle offrir un
espoir aux jeunes générations en perte de repères et
désespérées ? Le monde bouge et plusieurs indicateurs sont au
rouge, signes précurseurs des grands défis qui attendent les
jeunes d'Afrique. C'est l'occasion pour cette jeunesse de
prendre rendez-vous avec l'histoire, celle du prochain
cinquantenaire, peut-être celui de la véritable indépendance ou
de l'espoir, car l'heure est grave.
Par
Patrick Atouda Beyala Chez
Editions L'Harmattan
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