Dans les anciennes traditions africaines, des lieux et moyens de communication et d'information étaient aménagés selon les situations et les besoins des uns et des autres. Pour le peuple vili en République du Congo-Brazzaville, comme ailleurs en Afrique subsaharienne, la communication orale était de mise. L'oralité avait son importance surtout au Muanze, sorte d'institution de vie communautaire. De nos jours, en Afrique en général et en milieu vili en particulier, la parole traditionnelle a laissé le pas à la parole de la radio, de la télévision et des réseaux sociaux. Ces moyens modernes d'information obligent les Africains à appréhender autrement leurs modes de communication et de contact avec autrui. L'Eglise souhaite être au rendez-vous de cette nouvelle culture et s'intéresse activement aux médias modernes. Toutes les Eglises en Afrique vont à leur tour revendiquer le droit d'accéder à ces moyens de communication. D'autant plus que ces médias peuvent être aussi des lieux de l'école de la démocratie et de la liberté des peuples, et pourquoi pas d'évangélisation ? Tout en respectant les normes établies par les Etats, les Eglises en Afrique luttent pour leur intégration médiatique et pour des médias vecteurs d'état de droit et de démocratie. Cet ouvrage est issu d'une thèse soutenue à Strasbourg dans le cadre de la Communication Traditionnelle et Moderne. L'objectif est de présenter comment les modes de communication traditionnelle sont aujourd'hui bouleversés par l'influence de l'audiovisuel.
Par
Jean-Michel Tchitembo Chez
Editions L'Harmattan
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