L'ordre mondial constitué à partir de l'Occident et qui tente d'instituer la démocratie comme mode de gouvernance dans tous les pays du monde est-il devenu un obstacle à ce modèle de gestion des cités humaines ? A vouloir tout contrôler à partir d'un centre, on finit par nier l'exception des sociétés particulières capables de se transformer par elles-mêmes. Et la démocratie devient une forme de dictature des puissants. L'apparente communauté internationale, par le concept de droit international, devrait, dans l'esprit des textes, être garante des principes qui régulent la praxis sociale. Elle est toutefois en train de muter vers une sorte de pouvoir dangereux et prédateur qui nie la possibilité de vraies transitions politiques en Afrique. Elle devient un acteur à la fois manipulateur, opérateur et judicateur, adjuvant des intérêts des puissances coloniales et gardien du patrimoine impérialiste. Tel est le fond de cette réflexion sur la légitimité du pouvoir en contexte dit démocratique.
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