Cet ouvrage examine le concept d'espace public à l'épreuve des relations réciproques qui président aux jeux des frontières entre le privé et le public, le politique et le culturel, le sacré et le profane, les hommes et les femmes. Il interroge la transposition du concept hors du contexte occidental, notamment au Maghreb, en mettant en lumière les ressorts subjectifs qui commandent les pratiques et les représentations. Si l'occupation des places publiques, pour faire entendre sa voix, est un fait partagé par l'ensemble de la planète, les formes de co-présence en public sont, quant à elles, singulières. Malgré le mimétisme apparent, il s'agit surtout d'espaces locaux de revendication marqués par des allégories patriarcales. L'ordre idéalisé de la maison travaille les comportements et le rapport à autrui. Cela amène à envisager l'espace public comme une expérience sociale, politique et culturelle investie par la complexité des sociétés contemporaines. Dans ce contexte, le "printemps arabe" constitue une scène politique majeure.
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