#Roman francophone

Ivanhoé

Walter Scott

Études historiques sur l'administration des voies publiques en France au XVIIe et XVIIIe siècles. Tome 3 / par E.-J.-M. Vignon,...Date de l'édition originale : 1862Sujet de l'ouvrage : Routes -- France -- 17e siècleRoutes -- France -- 18e siècleLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

Par Walter Scott
Chez Hachette

| 88 Partages

Editeur

Hachette

88

Partages

 

 

 

 

Chapitre 1

 

Vers la fin du XIe siècle, l’Angleterre traversait une période difficile. Son roi Richard Cœur de Lion, parti guerroyer en Terre sainte, avait été fait prisonnier à Jérusalem. Profitant de son absence, les nobles d’Angleterre n’obéissaient plus à personne. Au lieu de respecter leur devoir de chevaliers en protégeant les pauvres, ils écrasaient le peuple et multipliaient les injustices.

Par leur faute, l’Angleterre était divisée en deux camps. D’un côté il y avait les nobles, qu’on appelait aussi les « Normands » parce qu’ils descendaient des Français et qu’ils parlaient français. De l’autre les Saxons, les gens du pauvre peuple, qui parlaient anglais… quand les Normands leur laissaient le droit de parler !

Les arrogants chevaliers normands se doutaient bien que le roi Richard punirait leur conduite à son retour. Mais reviendrait-il un jour ? C’était peu probable. Pour le cas où Richard parviendrait tout de même à se libérer, ils faisaient fortifier leurs donjons et créneler leurs châteaux. Que Cœur de Lion revienne et ce serait la révolte : seul et désarmé, le roi ne pourrait rien faire contre ses chevaliers rebelles !

Voilà où en étaient les choses au début de notre histoire. Celle-ci commence un soir, dans une clairière au milieu de la forêt, quelque part entre Sheffield et Doncaster, alors que les rayons du soleil couchant jouent à travers de gros nuages noirs.

Deux hommes se tenaient dans cette clairière. Le premier était grand et large d’épaules. Une épaisse tignasse lui encadrait le visage ; il portait une tunique mille fois rapiécée et des sandales grossières. Une corne pendait à sa ceinture et un collier de métal brillait autour de son cou avec cette inscription : « Gurth, serf de Cédric de Rotherwood ». Son compagnon portait des vêtements extravagants : un pourpoint violet, un bonnet multicolore orné de grelots, une chaussette rouge et une chaussette jaune ! C’était un fou, l’un de ces bouffons dont le métier était d’amuser les nobles dans leurs châteaux. Lui aussi portait un collier de métal : « Wamba, serf de Cédric de Rotherwood ».

Autour d’eux s’ébattaient des dizaines de cochons, et Gurth, qui était leur gardien, s’agitait en tous sens pour essayer de les rassembler. Il n’y parvenait pas et cela le rendait fou.

– Fangs ! Fangs ! s’égosillait-il en appelant son chien. Ramène-moi ces bestioles, espèce de bon à rien !

Mais Fangs n’impressionnait guère les cochons. À son approche, ils s’enfuyaient encore plus loin !

– Tu veux mon avis ? dit tranquillement Wamba. Laisse ces cochons aller où ils veulent.

– Pour qu’ils tombent sur des loups ou des bandits ? s’exclama Gurth.

Wamba haussa les épaules :

– De toute façon, les Normands finiront par les confisquer. Alors…

– C’est vrai, grogna le porcher. Ils nous prennent tout ce qu’on a. S’ils pouvaient, ils nous voleraient l’air qu’on respire ! Nous serions déjà morts s’il n’y avait pas quelques nobles saxons pour nous protéger, comme notre valeureux maître Cédric. Que le diable étouffe ces affreux Normands, en commençant par Reginald Front-de-Bœuf et Philippe de Malvoisin !

Commenter ce livre

 

Ivanhoé

Walter Scott trad. Alexandre Dumas

Paru le 01/03/2016

170 pages

Hachette

12,80 €