Des prêtres rêvaient d'être curés dans un petit village où tout le monde se connaît, comme autrefois, où il participait à la vie des familles, suivait le parcours de chacun, discutait avec le maire, faisait partie du paysage du village. Aujourd'hui, après l'ordination, on rentre très vite dans la – parfois – vertigineuse vie pastorale. Si l'on réduit la pastorale au culte, on risque l'ennui et la paresse. Si on se donne sans limites et sans trop d'ordre à la mission, on risque la fatigue physique et psychologique. Le prêtre a besoin des autres pour éviter une vie triste et névrotique. Il ne peut pas se passer des autres prêtres – la fraternité sacerdotale – et il ne peut pas se passer des laïcs. Ceux-ci lui apportent une normalité humaine. Sans ce lien le prêtre risque de devenir un vrai fonctionnaire.
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