Dans cette analyse très minutieuse de toutes les oeuvres majeures de Machiavel (Le Prince, Les Discours, La Mandragola, L'Art de la Guerre, La Vie de Castruccio Castracani, Clizia, et Histoires Florentines), Catherine Zuckert montre de façon inédite que Machiavel livre un récit cohérent de la notion politique qui s'applique aussi bien à notre époque qu'à la sienne. Selon Machiavel, les individus s'organisent politiquement pour protéger leur vie, leur famille et leurs biens des agresseurs violents. Mais, une fois ces sociétés organisées formées, celles- ci se divisent en deux sortes d'"humeurs" opposées : le désir du peuple de ne pas être commandé ou opprimé ; et le désir des ambitieux et des avares de dominer et d'opprimer. Machiavel adresse donc toutes ses oeuvres aux dirigeants, qu'ils soient réels ou potentiels, car il voit qu'une foule sans direction peut être destructrice. Pour conserver leur position de gouvernant, il exhorte alors les dirigeants à utiliser ce désir du peuple de voir leur vie, leur famille et leurs biens protégés.
Par
Catherine Zuckert, Lucien-Samir Oulahbib Chez
Editions L'Harmattan
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