"Si l'école se donnait comme objectif non pas d'éviter le freinage de la machine mais d'expérimenter un autre lien à ses publics, on pourrait se dire que l'essentiel est de maintenir (ou restaurer) chez les élèves un goût pour l'apprentissage. Si tel était le but de l'école, elle pourrait stimuler des situations "naturelles" d'apprentissage dans le cadre familial. Quel est le rôle des parents dans l'apprentissage ? Si l'école veut leur donner un rôle, cela suppose qu'elle invente des manières de travailler avec des parents qui n'activent pas leur honte et leur sentiment d'incapacité à éduquer leur enfant. Je crois que ce que n'ont pas compris beaucoup d'enseignants, parce qu'ils sont bien entendu des croyants de l'école, mais aussi parce qu'ils ne se décentrent pas de leur milieu social, si proche des attentes scolaires, c'est que l'école joue un rôle dans la confiance qu'ont les parents en leur capacité éducative. Selon la manière dont elle agit, elle peut l'affaiblir, la détruire, ou la renforcer. Et si l'école parvenait enfin à fournir aux familles les ressources dont certaines manquent pour apprendre ensemble, parents et enfant, pour sortir du conflit, pour redonner de la valeur au parent-éducateur et à l'enfant-acteur de ses apprentissages ? " J.-P. Payet
Par
Véronique Francis, Marie-Ange Akoa, Sandy Nadeau Chez
Editions L'Harmattan
Commenter ce livre