Quand la peste se déclare, la fuite se révèle souvent impossible et vaine ; c'est alors l'enfermement, autrement dit la quarantaine, ou, comme nous disons maintenant, le confinement qui s'impose. Mais comment pouvait-on échapper à l'angoisse mortifère ? Dans Avignon, encore victime de l'épidémie en 1721, il existe toute une activité poétique et littéraire supposant visites et conversations entre amis. Malgré les consignes strictes, un petit commerce littéraire continue, même s'il se réduit à l'échange de quelques oeuvres, voire à leur achat en librairie, lieu essentiel à cette époque. Quelques-uns cherchèrent dans l'exercice de la plume un remède à leur peur et, plus encore peut-être, à leur ennui. Il faut se divertir, amuser ses amis pour tenter d'oublier l'horreur quotidienne.
Par
Suzanne Thiolier-Méjean Chez
Editions L'Harmattan
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