Le titre de cet ouvrage peut paraître audacieux. Au XVIIe siècle, certaines femmes écrivains cachent leur identité sous des astéronymes et n'aspirent apparemment pas à la gloire littéraire. Par-delà les rôles genrés imposés par les mentalités dominantes, elles se sont laissé tenter par l'aventure littéraire et ont connu, en leur temps, de beaux succès d'estime. En Angleterre, Sarah Fielding (1710-1768), soeur de Henry Fielding et amie de Samuel Richardson, qui édita plusieurs de ses livres, est de ce nombre. Cette enquête plonge au coeur des archives pour découvrir les éditions françaises de Sarah Fielding et l'accueil que la critique et le public réservèrent à ses deux romans traduits au XVIIe siècle : Le Véritable Ami ou La Vie de David Simple (1745, réédité en 1749), traduit par Pierre-Antoine de la Place, et Ophélie (1763), par Octavie Belot, auteure des Réflexions d'une provinciale sur le discours de M. Rousseau, citoyen de Genève (1756), et de nombreuses autres traductions de l'anglais, dont l'Histoire d'Angleterre de David Hume, immense succès de librairie.
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