#Imaginaire

Vampire Academy Tome 3 : Baiser de l'ombre

Richelle Mead

Perdre sa meilleure amie ou perdre celui qu'on aime. Pour Rose, l'heure de vérité approche. L'entraînement est de plus en plus difficile et ses cauchemars l'empêchent de dormir. Est-ce un effet secondaire du lien qu'elle partage avec son amie Lissa ou est-elle en train de devenir folle ? Alors qu'elle fait de son mieux pour remplir les missions que lui assignent ses professeurs, la jeune fille doit surmonter le plus terrible des dilemmes : les Strigoï menacent l'école et protéger sa meilleure amie doit être sa priorité, quitte à perdre ce qu'elle a de plus précieux.

Par Richelle Mead

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12 ans et +

Ses doigts caressaient mon dos. Je sentis des frissons parcourir ma chair sous cet effleurement. Lentement, très lentement, ses mains voyagèrent sur ma peau, glissèrent sur les côtés de mon ventre pour finalement s’attarder sur la courbe de mes hanches. Je sentis ses lèvres se poser sur mon cou, juste sous l’oreille, puis il me donna un autre baiser, un peu plus bas, puis un autre encore…

Ses lèvres remontèrent le long de ma gorge, vers ma joue, avant de trouver ma bouche. Nous nous embrassâmes en nous pressant l’un contre l’autre. Je brûlais de désir et me sentais plus vivante que jamais. Je l’aimais. J’aimais tant Christian que…

Christian ?

Oh non !

La part rationnelle de moi-même comprit aussitôt ce qui était en train de se produire, avec une franche exaspération. Le reste de mon esprit, néanmoins, ressentait encore cette union comme si j’étais celle que l’on caressait et embrassait. Cette autre part de moi était incapable de s’en arracher. Je m’étais tant fondue en Lissa que c’était vraiment en train de m’arriver.

Non, m’assurai-je avec fermeté. Ce n’est pas réel, ce n’est pas toi. Sors de là.

Mais comment pouvais-je être sensible à la logique alors que mon corps était en feu ?

Tu n’es pas elle. Cette tête n’est pas la tienne. Sors de là.

Ses lèvres… Plus rien n’existait au monde que ses lèvres.

Ce n’est pas lui. Sors de là.

Ses baisers étaient exactement les mêmes que les siens…

Non. Ce n’est pas Dimitri. Sors de là !

Le nom de Dimitri me fit l’effet d’un seau d’eau froide reçu en pleine figure. Je m’extirpai enfin de l’esprit de Lissa.

Je me redressai dans mon lit avec l’impression d’étouffer, essayai de rejeter les couvertures à coups de pied et ne parvins qu’à m’y entortiller davantage. Le cœur battant à tout rompre, je tentai d’inspirer profondément pour me calmer et reprendre pied dans ma réalité.

Incontestablement, les temps avaient changé. Autrefois, c’étaient les cauchemars de Lissa qui me réveillaient en pleine nuit ; désormais, c’était sa vie sexuelle. Dire qu’il y avait une légère différence entre les deux serait un euphémisme. J’avais appris à bloquer ses interludes romantiques, du moins lorsque j’étais éveillée. Cette fois, Lissa et Christian s’étaient montrés (involontairement) plus malins que moi. Pendant mon sommeil, mes défenses affaiblies laissaient les émotions les plus intenses de ma meilleure amie m’atteindre par l’intermédiaire de notre lien psychique. Cela n’aurait pas été un problème si ces deux-là étaient allés au lit comme des personnes normales ; et par « aller au lit », j’entends « dormir ».

— Mon Dieu, grommelai-je, la voix étouffée par un bâillement, en balançant mes jambes hors du lit.

Lissa et Christian étaient-ils vraiment incapables de se retenir de se toucher jusqu’à l’heure du réveil ?

Le trouble qui persistait encore en moi était pire que d’avoir été réveillée en pleine nuit. Bien sûr, rien de tout cela ne m’était réellement arrivé. Ce n’était pas ma peau qu’on caressait, ni mes lèvres qu’on embrassait. Pourtant, mon corps semblait ressentir une impression de manque. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas retrouvée dans ce genre de situation. Je me sentais tendue et brûlante. C’était stupide, mais j’éprouvai tout à coup le besoin désespéré que quelqu’un me touche, ou me prenne seulement dans ses bras. Quelqu’un, oui, mais certainement pas Christian. Le souvenir de ses lèvres contre les miennes resurgit dans mon esprit. Je me rappelai les sensations qu’elles m’avaient procurées et avec quelle évidence mon corps endormi avait cru que c’était Dimitri qui m’embrassait.

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