Si le XVIIIe siècle est généralement qualifié de "Siècle des Lumières" , cette période se caractérise également par un véritable "retour à l'antique" au sein des différents Etats européens. Cet engouement, conforté par de nombreuses découvertes archéologiques dont les premières fouilles à Herculanum et à Pompéi (1738 et 1748), se manifeste notamment dans le domaine des recherches portant sur l'Antiquité romaine : les textes des Anciens font l'objet d'une relecture critique tandis que les antiquaires, ces érudits collectant et étudiant les objets et les monuments antiques, développent de nouvelles approches permettant d'analyser les traces archéologiques. L'étude et la réception de l'Antiquité romaine au cours du XVIIIe siècle constituent un domaine de recherche relativement peu traité mais particulièrement riche et fécond : il fournit un éclairage intéressant non seulement sur l'histoire intellectuelle du Siècle des Lumières mais aussi sur l'histoire politique - les autorités "éclairées" prenant à coeur de mettre en valeur le passé romain des régions qu'elles administraient - et sur l'histoire sociale de cette période - les antiquaires travaillant souvent collectivement dans le cadre d'académies ou par le biais d'une correspondance. Ce volume propose un panorama vaste mais structuré illustrant les liens existant entre antiquarisme, histoire romaine et Lumières.
Par
Marco Cavalieri, Olivier Latteur Chez
Presses Universitaires de Louvain - UCL
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