La violence ici s'appelle "bizutage" : cette pratique a officiellement été interdite par les établissements d'enseignement au Congo comme presque partout ailleurs. Mais, loin du regard public, elle y reste vivace et dangereuse, à l'école, au collège ou au lycée, et bien sûr à l'université. A l'Université de Kisangani, comme dans tant d'autres établissements d'enseignement supérieur à travers le monde, cette pratique à l'abri du regard continue à faire des ravages. Ce livre vise à identifier, à l'aide d'une enquête victimologique, le rôle que le phénomène joue dans la transmission de l'identité groupale aux bizuts ainsi que les conséquences, surtout pédagogiques, qu'il entraîne dans le processus de leur intégration à la vie universitaire en début d'année académique. Contrairement aux pseudo-avantages souvent déclarés par les bizuteurs (doter notamment les bizuts de l'esprit universitaire), la violence et les dommages psycho-sociaux consécutifs, considérables, nuisent gravement à l'intégration à la vie universitaire, laquelle est globalement compromise. Une étude sérieuse pour bannir ces rituels destructeurs et stupides des lieux de formation et d'intelligence. Pour son avenir, l'Afrique peut aussi rompre avec cet héritage importé !
Par
Kimenya Musailwa Deogratias Chez
Editions L'Harmattan
Commenter ce livre