#Imaginaire

Eragon Tome 4 : L'héritage

Christopher Paolini

Tome 4 de la série Eragon. Remporter l'ultime combat contre l'Empire ou périr, les rebelles n'ont plus d'autre choix... Pourquoi Galbatorix, l'usurpateur, ne détruit-il pas l'armée en marche vers Urû'baen, sa capitale ? Il en aurait le pouvoir. Alors, que trame-t-il ? Pourquoi laisse-t-il les Vardens et leurs alliés, les nains, les elfes, les Urgals et aussi... les chats-garous ! poursuivre, sous le commandement de Nasuada, leur conquête de ses places fortes ? Belatonatombe, ainsi que Dras-Leona. Et Aroughs, réputée imprenable, est conquise grâce à l'astuce et à la témérité de Roran. Le cousin d'Eragon mérite plus que jamais son surnom de Puissant Marteau ! Certes les soldats et les magiciens de l'Empire se défendent. Mais les Vardens ont avec eux Eragon et Saphira, qui font des ravages dans les rangs ennemis. Murtagh et Thorn eux-mêmes ne sont pas de taille à les arrêter. À moins que... Murtagh, bien que lié à Galbatorix par un serment de fidélité prononcé en ancien langage, et donc impossible à rompre, ne fait peut-être pas tout ce qu'il pourrait pour les vaincre... Cependant, l'avancée des Vardens se trouve dramatiquement stoppée sur la route d'Urû'baen. Leur camp est dévasté par une attaque de Thorn et Murtagh, qui enlèvent Nasuada. Comme la jeune femme l'avait décidé, au temps de sa prise de pouvoir, c'est Eragon qui doit prendre sa place à la tête des armées rebelles. Or le garçon est loin de se sentir prêt pour une telle responsabilité, pas plus que pour combattre prochainement Galbatorix en personne. En vérité, après cet enlèvement, il perd tout espoir de venir à bout du tyran. Il comprend que celui-ci ne veut pas les tuer, ni lui ni Saphira, mais les soumettre, comme il a soumis Murtagh et son dragon. Eragon se souvient alors des mystérieux conseils donnés par Solembum, le chat-garou, alors qu'il n'était encore que l'apprenti de Brom. Le premier lui a permis de trouver le métal dont a été forgée Brisingr, son épée. Le deuxième, tout aussi énigmatique, disait : "Quand tout te semblera perdu, rends-toi au Rocher de Kuthian, il t'ouvrira la Crypte des Âmes". Eh bien, le moment est venu. Mais où se trouve le Rocher de Kuthian ? Solembum prétend l'ignorer. C'est pourtant lui qui va lâcher une phrase étrange - dont il ne se rappellera pas ensuite l'avoir prononcée - révélant l'emplacement du rocher. Il est sur l'île de Vroengard, où se dressait Dorú Areaba, l'ancienne cité des dragons et des Dragonniers, qui fut rasée par Galbatorix et les Parjures. Une magie d'une puissance inimaginable semble avoir effacé de toutes les mémoires ce Rocher de Kuthian, car Glaedr lui-même - qui est mort, mais dont Eragon conserve précieusement l'Eldunarí, le coeur des coeurs, dans un coffret - ne s'en souvient pas. Le dragon d'or est néanmoins d'avis qu'ils doivent prendre le risque et se rendre sur Vroengard. Est-ce un piège de Galbatorix ? A moins qu'une entité inconnue, un formidable magicien, ait décidé de leur venir en aide ? Tandis que Nasuada lutte de tout son courage pour ne pas prêter allégeance à Galbatorix en dépit des tortures qu'il lui inflige, Saphira emporte Eragon et Glaedr au-dessus de l'océan, à travers la pire tempête qu'ils n'aient jamais affrontée

Par Christopher Paolini

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Genre

Mondes fantastiques

1

DANS LA BRÈCHE

Le rugissement de Saphira provoqua un mouvement de repli parmi les soldats ennemis.

– Avec moi ! lança Eragon en élevant Brisingr au-dessus de sa tête afin que tous la voient.

La lame irisée jeta des éclats bleutés contre les nuées noires qui montaient de l’ouest.

– Pour les Vardens !

Une flèche siffla à ses oreilles. Il n’y prit pas garde.

Les guerriers massés derrière le monticule de décombres sur lequel il avait grimpé lui firent écho, mugissant d’une seule voix :

– Pour les Vardens !

L’arme au poing, ils s’engouffrèrent par la brèche que Saphira avait ouverte dans l’enceinte extérieure, escaladèrent au pas de charge les blocs de pierre effondrés.

Devant eux, deux cents soldats de l’Empire étaient massés dans une vaste cour, au pied d’un donjon noir, percé d’étroites meurtrières et flanqué de quatre tours carrées. Aux étages supérieurs, une lanterne brillait à une fenêtre. Quelque part dans la forteresse se trouvait Lord Bradburn, gouverneur de Belatona, la ville que les Vardens assiégeaient depuis des heures.

Eragon bondit de son perchoir avec un cri de guerre. Il se tordit la cheville en se réceptionnant. Déséquilibré, il tomba sur un genou. Un soldat en profita pour lui projeter sa lance à la gorge. Eragon para le coup d’un revers de poignet ; Brisingr siffla. Le soldat blêmit quand il comprit son erreur. Il n’avait pas reculé d’un pas que le Dragonnier lui plongeait son épée dans le ventre.

Saphira sauta derrière lui et cracha un jet de flammes. L’impact ébranla toute la cour ; des fragments de la grande mosaïque qui recouvrait le sol jaillirent en tous sens, telles des pièces de monnaie jetées en l’air.

Arya bondit à son tour. Ses longs cheveux noirs voltigeaient follement autour de son visage anguleux. Des éclaboussures sanglantes sillonnaient ses bras et son cou, rougissaient la lame de son épée. Seul un léger frottement de cuir contre la pierre signala son arrivée.

La présence de l’elfe stimula Eragon. Il n’aurait pu souhaiter meilleure compagne de combat. Il lui adressa un bref sourire, auquel elle répondit par une mimique féroce, joyeuse. Au cœur de la bataille, sa réserve habituelle disparaissait, remplacée par une spontanéité qu’elle manifestait rarement en d’autres circonstances.

Un rideau de flammes les sépara, et le jeune Dragonnier plongea derrière son bouclier. Les soldats se recroquevillèrent sous le torrent incandescent, sans qu’il leur cause le moindre mal. « Un sortilège les protège du feu », songea Eragon. Les archers postés sur les remparts du donjon décochèrent une volée de flèches. La chaleur que dégageait Saphira était si intense que certaines s’enflammèrent et retombèrent en cendres, tandis que la protection magique dont Eragon l’avait enveloppée détournait les autres.

Soudain, un jet brûlant enveloppa trois des soldats, les carbonisant avant qu’ils aient eu le temps de pousser un cri. Les autres s’accroupirent au centre du brasier ; des éclairs bleutés fusèrent au bout de leurs lances. Cependant, malgré tous ses efforts, Saphira ne réussit pas même à roussir les survivants. Elle referma ses mâchoires avec un claquement découragé. Un grand silence tomba sur la cour.

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