Après Embruns d'exils, en 2015, José Vala signe un second recueil dans la collection "Poètes des cinq continents". Infatigable arpenteur et observateur du quotidien, dans Brises de sédition il saisit les inscriptions du mouvement du monde dans la ville et sur les êtres. Rouge turbulence ("Que la révolte se lève... et arme la première pierre"), Humain cherche oxygène, Refugees welcome blues, Debout, la Nuit, Debout ! ... Autant d'images de chair et de sang, de souffles et de cris qu'il révèle tel un photographe mais avec des mots incisifs, sculptés, pesés, caressés, chantés. Cela donne une écriture resserrée, des vers comme des haïkus qui vont à la substantifique moelle du poème, des associations d'émotions et d'émois, des traversées de zones sismiques d'ici et d'ailleurs. Il a enregistré et mixé des expériences de lutte et de résistance, des éclats de rage et de rébellion qu'il fait entendre et résonner dans une musique fiévreuse. Un espace qu'il ouvre à tous les lecteurs comme une invocation lancinante mais jamais désespérée car pour lui, de Gaza à Athènes ou Paris, il est urgent de se révolter. Marina Da Silva.
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