La méchanceté est un art à la condition d'être drôle et inspirée. Cet ouvrage offre le florilège le plus complet et jubilatoire qui soit des traits d'esprit, saillies, épigrammes et autres "vacheries" qui ont jalonné l'histoire littéraire, mondaine et politique depuis l'Antiquité. Entièrement révisée, cette nouvelle édition comprend plus d'une centaine d'ajouts et est accompagnée de nombreuses illustrations — dessins, caricatures... — qui forment un ensemble encore plus désopilant. Certaines époques et certains milieux se sont particulièrement illustrés dans l'exercice vivifiant de la méchanceté : les cercles littéraires des XVIe et XVIIe siècles, les salons du siècle des Lumières, la société mondaine de la IIIe République, l'Angleterre post-victorienne, la grande période hollywoodienne de l'entre-deux-guerres, le monde politique dans sa globalité... Autant d'espaces où la liberté d'esprit s'est exprimée sans craindre de tourner en ridicule les figures du conformisme intellectuel et de l'académisme pontifiant. Parmi les experts en la matière, de grands hommes d'Etat tels que Clemenceau, l'un des plus féroces, disant à propos du président de la République, Félix Faure, qui venait de mourir "En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui." De célèbres dramaturges ou comédiens firent eux aussi profession de rosseries en tous genres. Ainsi de Sacha Guitry, commentant en ces termes l'élection à l'Académie française de l'un de ses confrères : "Ses livres sont désormais d'un ennui immortel", ou de Tristan Bernard, disant d'une actrice en vogue : "Pour se faire un nom, elle a dû souvent dire oui."
Par
Philippe Alexandre, François Xavier Testu Chez
Robert Laffont
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