Publié en 1905, Aline connu une genèse tourmentée, qui témoigne des tâtonnements esthétiques d'un auteur en devenir. Ce court premier roman inaugure la longue série de variations sur l'amour et la mort, seuls sujets vraiment dignes d'être traités, de l'aveu de Ramuz. Portée par l'aspiration à une forme de simplicité expressive, l'histoire cruelle de l'adolescente séduite et abandonnée est déjà pétrie du pessimisme et du fatalisme dont l'écrivain ne se départira jamais. La tonalité tragique du récit est amplifiée par l'économie des moyens mis en oeuvre pour la restituer, qui ne laisse pas présager les audaces stylistiques dont Ramuz fera plus tard sa marque de fabrique. Autant de qualités qui ont valu à ce texte d'être salué par des générations de critiques comme la quintessence du talent du romancier.
Par
Charles-Ferdinand Ramuz, Daniel Maggetti Chez
Editions Zoé
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