Le Ventre de Paris, ce sont les Halles, avec leur " souffle colossal épais encore de l'indigestion de la veille ", leurs montagnes de mangeailles, de viandes saignantes, " de choses fondantes, de choses grasses ", de " gredins de légumes " d'où monte " le râle de tous les potagers de la banlieue ". " L'idée générale, écrit Zola, est le ventre, la bourgeoisie digérant, ruminant, la bête broyant le foin au râtelier, la bedaine pleine et heureuse se ballonnant au soleil. " Aux " Gras " s'opposent les " Maigres ". Florent, un proscrit du 2 décembre revenu à Paris, qui fomente un complot contre le régime et sera dénoncé par Lisa, sa belle-sœur, une charcutière " au grand calme repu ". Florent retourne en prison et c'est à son ami Claude Lantier, le futur héros de L'Œuvre, que revient le mot de la fin : " Quels gredins que les honnêtes gens ! "
Par
Emile Zola, Henri Guillemin Chez
Editions Gallimard
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