"J'ai écrit ces lignes des années après. J'ai surmonté ma honte et parfois le déni ou la réprobation des autres. J'avais frôlé la fin de tout. Nous attendons trop sans savoir que nous sommes attendus nous-mêmes dans l'existence à ce point sombre d'où quelque chose peut recommencer. J'ai retraduit mon malheur en traduisant les textes de Job, de saint Paul ou de Shakespeare. Et je commençais à croire qu'il n'y a d'espérance qu'à ce point-là d'essoufflement. J'ai interrogé la dérision du désespoir et l'indignité de notre monde contemporain qui voudrait exclure l'espérance de nos coeurs et de nos communautés", Frédéric Boyer.
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