Désir de l'évoquer : pourquoi ? Peut-être parce que je me manque. C'est comme si je souffrais de ma propre mort. En effet, à ses yeux, le mort, c'est moi. Je l'ai perdu, de même que lui m'a perdu, moi. C'est comme si j'avais perdu, par un deuil réfléchi, une partie de moi. Et donc, je pleure sur moi-même, bien plus que je ne pleure sur lui. Je me regarde à travers ses yeux : nous sommes morts l'un à l'autre, réciproquement. Avec sa mort, c'est notre couple qui a disparu. Désormais nous sommes dépareillés, définitivement. V. M.
Par
Marguerite Pozzoli, Valerio Magrelli Chez
Actes Sud Editions
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