« Simone se souvient des départs en vacances, quand il retournait en Italie. Il a grandi avec l'idée du retour. La famille l'attendait. Les petits plats dans les grands ou l'assiette creuse sur l'assiette plate. C'était la tradition, c'était comme ça ! Quand il revenait, la famille préparait le brodo, un bouillon de volarelle et de légumes coupés minutieusement. Une belle nappe blanche recouvrait la table. C'était la joie des retrouvailles ! La sœur de la nonna Dora, zia Rita, qui était aussi la marraine de Simone, guettait l'arrivée de la famille depuis la fenêtre. Pietro, Barbara et leurs deux fils partaient à 6 heures du matin, pour arriver aux alentours de 20 heures. C'était un long voyage, celui que l'on refait tous dans sa tête quand on se souvient. Les autostrade italiennes, on les aime, car elles ont le goût des vacances en famille. Mille kilomètres d'autostrade parcourus dans l'impatience de retrouver les siens... » Les nouvelles de J. Aromatorio portent la mémoire de l'Italie. Mais une mémoire qui ne serait pas vaporeuse ou approximative ; plutôt vibrante de bruits, d'odeurs, de goûts, de détails et de sensations qui font de ce recueil une œuvre à la nostalgie singulière, jamais submergée par la tristesse, toujours prometteuse de retrouvailles. Et c'est même un chant des origines, de la culture et de l'art de vivre d'outre-Alpes que compose et nous transmet l'auteur avec cet ouvrage où s'exprime toute la force de l'identité italienne.
Par
Joseph Aromatario Chez
Publibook/Société écrivains
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