#Essais

Georges Simenon, une sensibilité anarchiste

Jean-Paul Ferrand

De toutes les déclarations de Simenon, celles qui concernent son anarchisme ont été jusqu'à présent les plus difficiles à croire. Même parmi les spécialistes du romancier, nombreux sont encore ceux qui leur réservent un accueil sceptique et méprisant. Pourtant, une lecture attentive des Dictées et de certains romans du père de Maigret incite à le prendre au sérieux lorsqu'il affirme, notamment dans ses Mémoires intimes, être resté toute sa vie durant un "anarchiste non violent". Au reste, le commentaire précis, proposé dans ce livre, de trois romans publiés en 1937 (Le Suspect), 1947 (Le Destin des Malou) et 1961 (Maigret et le voleur paresseux) montre que l'anarchisme n'a pas été pour Simenon l'objet d'une conversion tardive. En réalité, le romancier a très précocement éprouvé pour ce courant de pensée une sympathie qu'il n'a jamais reniée.

Par Jean-Paul Ferrand
Chez Editions L'Harmattan

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Genre

Critique littéraire

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07/02/2019 194 pages 20,00 €
Scannez le code barre 9782343155586
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