Au moment où Leroux compose La Poupée sanglante (1923), la France est encore sous le choc du procès d'Henri Landru, qui sert de déclic à la genèse du roman. Mais se contenter d'un héros devenu tueur en série par simple cupidité aurait été indigne de l'imagination de Leroux. Il a donc fait du relieur Masson l'instrument d'un grand dessein qui le dépasse: le mystère de la vie et de la mort. Leroux dépoussière les vieux mythes de Dracula et Frankenstein, les débarrasse de leurs artifices gothiques et les modernise grâce à un habillage scientifique. Benedict Masson ne proclame-t-il pas: " De nos jours le vampirisme ne peut être que scientifique... "?
Une des meilleures œuvres de Gaston Leroux, trop souvent méconnue au profit des Aventures de Rouletabille ou de Chéri-Bibi.
Par
Francis Lacassin, Gaston Leroux Chez
Editions du Rocher
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