Mise en train
Albert nous parlait souvent de trains pour expliquer sa théorie, de trains et d’horloges. Ce titre d’introduction s’imposait de lui-même.
Nous nous proposons d’apporter à la relativité restreinte quelques précisions qui pourraient se révéler intéressantes. Le titre se veut humoristique, n’en déplaise aux grincheux. Provocateur certes, comme le veut la mode, mais bienveillant. Qui sommes nous, pour interpeller Albert Einstein de façon aussi cavalière ? Justement nous ne sommes rien et ça nous permet une entière liberté.
Il n’est pas question de remettre en cause les fondements de cette théorie mais de l’éclairer d’un jour nouveau bien utile tant sa grande sœur, la relativité générale lui a fait de l’ombre. Après la générale que dire de la restreinte ? Rien. Rien d’urgent, rien d’important, la relativité générale a entrainé la science moderne sur des chemins nouveaux ouvrant de vastes horizons et ce n’est pas fini. La plus grande bêtise d’Albert, selon lui même, cette constante cosmologique qu’il a failli regretter va peut-être expliquer et permettre de calculer la fuite accélérée des galaxies lointaines. Ce n’est pas de sitôt qu’on trouvera à redire à la relativité générale. La relativité générale est une théorie relativiste de la gravitation qui s’applique à toutes les masses de l’univers visible et permet de le décrire depuis son origine à nos jours et d’émettre des hypothèses sur son futur. Nous précisions univers visible puisque ses prédictions se vérifient par les observations astronomiques des ondes électromagnétiques parmi lesquelles on trouve les ondes lumineuses. Ses calculs sont remarquablement justes, un peu laborieux sans doute mais justes. L’olibrius qui la mettra en défaut est encore à découvrir.
Il nous faudra un nouveau Galilée ou Newton pour aller plus loin. Il a fallu près de 2000 ans pour faire tomber la théorie d’Aristote sur l’immobilité de la Terre, le record de durée est à battre.
Pour ce qui est de la relativité restreinte, le fameux paradoxe des jumeaux, toujours pas résolu, signifie que quelque chose est à améliorer. C’est un peu le paradoxe d’Achille et de la tortue imaginé par Zénon d’Élée qui prétendait qu’Achille ne pouvait rattraper une tortue du fait que chaque fois qu’il arrivait à l’endroit où se trouvait l’animal celui-ci avait avancé. L’écart devenait de plus en plus petit, infinitésimal, mais il fallait une infinité de mouvements pour le terminer et longtemps, on a cru qu’un nombre infini de mouvements nécessitait un temps infini pour les exécuter. Il s’agit bien d’un paradoxe puisque l’on sait qu’il n’est pas besoin d’être Achille au pied agile pour rattraper une tortue. D’ailleurs dit de cette façon ce paradoxe pourtant résolu reprend toute sa saveur. Il est résolu du fait qu’une suite infinie si elle est convergente aboutit à un résultat fini ce qui n’est pas évident à priori mes kikis.
Extraits
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