AVANT-PROPOS
Saviez-vous qu’être « écolo » rend heureux ? À l’opposé du tableau noir qu’en dresse l’écologie punitive et culpabilisante, j’ai découvert que se soucier de la planète peut être source de bonheur (et même de bien-être). Quel dommage qu’on ne me l’ait pas dit au moment de mon déclic écocitoyen, j’aurais sans doute accéléré et rejoint au plus vite les rangs.
En premier lieu, j’ai dû toucher le fond pour remonter à la surface. Quel choc de comprendre que l’humanité entière était montée dans un véhicule lancé à pleine vitesse qui, tout en détruisant ce qui se trouve sur son passage, est le théâtre d’inégalités de plus en plus insoutenables et le foyer de désespoirs chroniques. Les études scientifiques se succèdent et dévoilent une situation où les tenants et les aboutissants de ces désastres naturels et humains s’avèrent particulièrement complexes. Les crises s’enchaînent sans que l’on puisse vraiment analyser quand l’une se termine et quand l’autre commence ; le délai pour agir (ou plutôt réagir) n’a jamais été aussi court. Et plus qu’œuvrer à chercher des solutions, nous sommes encore trop souvent occupés à identifier les coupables.
Pas étonnant que, face à cette immense montagne, nous ne sachions ni par quelle voie attaquer notre ascension, ni si celle-ci ira jusqu’au sommet. C’était mon cas en 2016, au début de ce défi. À l’époque, tant de considérations et de questions s’emmêlaient dans mon esprit qu’il me semblait impossible de savoir par où commencer, comment et par quoi, pour faire ma part.
Je me suis lancé et je ne le regrette pas une minute. Là où je pensais m’attaquer à la préservation de la biodiversité ou à la lutte contre le dérèglement climatique, je me suis, en réalité, rendu compte que c’est tout le vivant qui méritait notre attention : la faune, la flore et plus généralement la planète, mais aussi les autres êtres humains. Nous sommes finalement les premiers concernés. Et, paradoxalement, plus le champ d’action s’élargissait et semblait se complexifier, et plus la réponse se simplifiait. Car tout est interconnecté.
À un point tel qu’il est assez clair que chacun d’entre nous au quotidien a un énorme rôle à jouer. Nous sommes les aventuriers d’un monde fini, il nous faut apprendre à protéger, partager et optimiser nos ressources. Et si je suis persuadé que c’est au niveau collectif qu’il nous faut nous organiser, je sais que nous devons commencer par agir individuellement, tous les jours et dans tous les domaines de notre vie. L’un ne va pas sans l’autre, il faut organiser sa propre révolution avant de trouver sa place dans un mouvement général qui nous dépasse.
Je vais vous raconter une aventure d’un an, pendant laquelle j’ai testé et adopté dans mon quotidien 365 éco-actions concrètes. Vous allez être aux premières loges et serez les témoins des changements profonds dans ma vie. Au fil des mois, vous allez regarder par-dessus mon épaule et découvrir qu’il n’y a rien de bien sorcier à réduire le poids que nous avons sur le monde, et dans des proportions assez impressionnantes. Une quantité incroyable de solutions existent déjà et sont à la portée de tous. Car, oui, construire un monde meilleur, chacun peut y participer, dès aujourd’hui, quels que soient ses connaissances, ses disponibilités et ses moyens.
Extraits
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