#Essais

Une langue pour abri

Georges-Arthur Goldschmidt

Enfant allemand d'origine juive, Georges-Arthur Goldschmidt fut envoyé par ses parents hors d'Allemagne en 1938, à l'âge de 10 ans et resta caché dans un pensionnat savoyard jusqu'à la Libération. Il resta en France après la seconde guerre mondiale, prit la nationalité française à 21 ans, devint professeur d'allemand, écrivain et traducteur. Ce récit autobiographique est celui de son départ d'Allemagne, de son exil en France et de sa rencontre avec la langue française. Le Heimweh, le " mal du pays ", sera à la base de la perception. Heureuse langue française qui ne possède pas de tels mots, à croire que la séparation irrémédiable y fut moins fréquente ou son expression davantage censurée. Le Heimweh est cette insupportable douleur, cette maladie plus souvent mortelle qu'on ne le croit qui frappe les " internes " des pensionnats et internats divers, cette souffrance inexprimable d'être séparé des siens ou de son lieu habituel. Plus nombreux qu'on ne l'imagine sont les êtres blessés à jamais dans leur être par de telles séparations. On ne guérit pas des blessures d'enfance. (...)Une langue est le bien de tous, elle n'appartient à personne, pas même à ceux qui la parlent, elle est toujours ouverte aux autres, chacun peut l'apprendre, elle est à la disposition de tous et chacun peut dire ce qu'il veut, il peut aussi bien dire la vérité que mentir.

Par Georges-Arthur Goldschmidt
Chez Créaphis éditions

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Critique littéraire

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15/10/2009 57 pages 9,95 €
Scannez le code barre 9782354280307
9782354280307
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