Editeur
Genre
Musique, danse
Introduction
Pink Floyd, le Pink Floyd, les Pink Floyd ou tout simplement le Floyd… qu’importe le nom du flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ! Mais sûrement pas ce « Flamant Rose » dont la presse musicale française s’est acharnée à l’affubler des années durant, alors que son fondateur, Syd Barrett, avait juste réuni les prénoms de deux bluesmen américains, Pink Anderson et Floyd Council.
Pink Floyd, c’est d’abord des myriades d’images ésotériques, agressives ou surréalistes (un cochon gonflable, des prismes, des pyramides, des écoliers passés dans une moulinette géante, des marteaux qui défilent…) baignant dans un déluge d’effets spéciaux, de lasers et d’explosions. C’est probablement parce que Pink Floyd est l’un des groupes, sinon LE groupe, à avoir le plus réfléchi à la manière de présenter visuellement sa musique. Ce n’est pas un hasard si ses couvertures d’albums sont parmi les plus symboliques et les plus reconnaissables de l’histoire du rock. Sa réputation d’offrir à son public des light-shows étourdissants s’est également bâtie dès les premières performances scéniques des années 1960. Les artistes majeurs ont en commun d’être les pionniers de leur art ou bien d’en être à l’avant-garde, ou de synthétiser plusieurs courants artistiques en un seul, inédit et révolutionnaire. Dans l’histoire de la musique pop rock, rares sont ceux qui peuvent se vanter de cumuler ces trois qualités. Pink Floyd, l’une des grandes formations à avoir marqué l’histoire de la musique populaire, a le privilège d’appartenir à ce cercle fermé. Trente ans de carrière qui lui ont valu de figurer en troisième position d’un référendum du XXe siècle publié par le magazine Rock’n’Folk.
Fondé en 1965, le cousin « psychédélectronique » des Beatles n’a pas publié d’album depuis 1994. Aux débuts des années 2000, pourtant, de nombreuses rumeurs circulaient autour d’une possible réconciliation, d’une reformation, voire d’une tournée, toutes démenties. Malgré tout, l’espoir restait vivace dans le petit « landerneau » floydien, entretenu notamment par les brèves retrouvailles du Live 8 en 2005 qui laissèrent penser que tout était encore possible. Hélas, en 2009, il nous faut déchanter. Les déclarations répétées du guitariste David Gilmour dans les médias entérinent ce que tous les fans redoutaient : Pink Floyd, c’est bel et bien fini.
Il est vrai qu’avec deux dizaines d’albums à son actif, plus de 180 millions d’exemplaires de disques vendus et des centaines de concerts devant un public estimé au total à 25 millions de fans, Pink Floyd est un groupe qui, aux dires de ses membres, n’a plus rien à prouver ou à apporter. La seule petite lueur d’espoir, en définitive, c’est qu’officiellement le groupe existe toujours…
À l’heure des compilations officielles et des commémorations des principales œuvres (ainsi, en 2009, on célèbre les trente ans du monumental album The Wall), il est désormais possible de donner une vision d’ensemble d’une formation référence dans le domaine du rock et de la musique électronique. Un groupe qui a distillé son influence sur des dizaines d’autres formations, depuis les groupes allemands Can, Tangerine Dream et Kraftwerk dans les années 1970 jusqu’aux récents Smashing Pumpkins, Nine Inch Nails, Air et Archive.
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