#Roman francophone

Une vie

Guy de Maupassant, Véronique Brémond-Bortoli, Myriam Canolle-Cournarie

Edition établie d'après l'édition originale du roman de Guy deMaupassant (1850-1893), paru d'abord en feuilleton en 1883 dansle Gil Blas, puis en livre la même année, sous le titre : "Une vie, (L'humble vérité.)" Paris, en 1883. Pitch Ce roman qui raconte les rêves et les désillusions d'unejeune aristocrate de 17 ans, retrace la vie d'une femme "depuisl'heure os'éveille son coeur jusqu'à sa mort" . Le premierroman de Maupassant saisit les élans, les espoirs, les déceptionsou les tragédies qui rythment une existence, dont il retranscritainsi "l'humble vérité" . Premier roman de Guy de Maupassant, Une vie, retrace le destin de Jeanne Le Perthuis des Vauds, une jeune fille élevée dans un couvent jusqu'à ses 17 ans, promise au bonheur mais qui, à lasuite de son mariage, ne connaît que déceptions et souffrances. A travers ce portrait de femme exécuté avec une précision réaliste, Maupassant livre une image profondément pessimiste de lasociété de son époque. Elevée dans un couvent jusqu'à ses 17 ans, Jeanne rêve de liberté, de voyages et d'amour. Lorsqu'elle retrouve la demeure familiale, la jeune femme est prête à embrasser son existence. C'est alorsqu'elle croise le regard de Julien Lamare et croit reconnaîtrel'âme soeur aux battements de son coeur. Le mariage se chargera vite de briser ses illusions...

Par Guy de Maupassant, Véronique Brémond-Bortoli, Myriam Canolle-Cournarie
Chez Hugo et Compagnie

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CD K7 Littérature

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À

MADAME BRAINNE

 

Hommage d'un ami dévoué, et en souvenir d'un ami mort,

 

GUY DE MAUPASSANT1.

 

 

 

1 L'ami mort, c'est évidemment Flaubert, le roman étant ainsi présenté comme un hommage au maître disparu. Mme Brainne était la fille de H. Rivoire, ancien directeur du Mémorial de Rouen (qui devint Le Nouvelliste) et la femme de Charles Brainne, normalien et journaliste de talent qui mourut en 1864. Sa sœur avait épousé Charles Lapierre. Mme Brainne et Mme Lapierre étaient grandes amies de Flaubert qui, « dans ses lettres à sa nièce, les appelle toujours “Les Anges” surnom qu'elles méritaient autant pour leur beauté que pour leur gentillesse à l'égard du solitaire » (René Dumesnil, Guy de Maupassant, Tallandier, 1947). Maupassant était, à Paris, parmi les plus assidus des familiers de Mme Brainne, qui d'ailleurs lui reprochait souvent de ne pas l'être assez (voir une lettre de l'écrivain citée à la page 275 de Etudes, chroniques et correspondance, recueillies et annotées par René Dumesnil, Librairie de France, 1930). Elle essaya de l'apprivoiser, de lui donner le goût de la bonne société et des relations mondaines (goût que Maupassant, par la suite, ne prit que trop et avec de funestes résultats pour la seconde partie de son œuvre), d'exercer même sur lui une influence littéraire. La crudité réaliste, qui était le fond du caractère de Maupassant, lui paraissait déplacée, comme le montre cette lettre adressée par l'auteur de La Maison Tellier à Flaubert le 5 juillet 1878 : « De temps en temps, je vais passer une heure ou deux chez notre bonne amie Mme Brainne, qui est la meilleure femme de la terre et que j'aime de tout mon cœur. Je lui raconte beaucoup d'histoires qui lui semblent, je crois, par moments, un peu crues. Elle me trouve bien peu sentimental. Elle me raconte ses rêves et je lui narre des réalités. » (Correspondance recueillie par Dumesnil, op. cit.) C'est peut-être parce que Maupassant se montre relativement « sentimental » dans Une vie que son livre est dédié à Mme Brainne et aussi parce que celle-ci avait été profondément choquée par Boule de Suif. Le 1er février 1880, Flaubert écrit à sa nièce : « Boule de Suif... [est] un chef-d'œuvre de composition, de comique et d'observation, et je me demande pourquoi il a choqué Mme Brainne. J'en ai le vertige. Serait-elle bête ? », et un peu plus tard à Maupassant lui-même : « Le scandale de Mme Brainne me donne le vertige » (lettre citée par Dumesnil, Guy de Maupassant, p. 163). Quoi qu'il en soit, Mme Brainne appartient à ce groupe d'amis de Maupassant qui s'efforcèrent de « civiliser » l'écrivain et de l'amener à peindre avec complaisance les classes « supérieures » de la société. Ainsi Taine qui lui écrit en mars 1882 (lettre citée par Louis Barthou dans un article de La Revue des Deux Mondes, 15 octobre 1920, « Maupassant inédit. Autour d'Une vie ») : « Vous peignez des paysans, des petits-bourgeois, des ouvriers, des étudiants et des filles. Vous peindrez sans doute un jour la classe cultivée, la haute bourgeoisie... A mon sens, la civilisation est une puissance ; un homme né dans l'aisance, héritier de trois ou quatre générations honnêtes, laborieuses et rangées, a plus de chances d'être probe, délicat et instruit... Cette doctrine est bien aristocratique ; mais elle est expérimentale et je serai heureux quand votre talent prendra pour objet les femmes et les hommes qui, par leur culture et leurs sentiments, sont l'honneur et la force de leur pays. » La peinture de la « classe cultivée » est moins féroce et provocante dans Une Vie que dans Boule de Suif, mais elle est encore sans complaisance, d'où « l'humble vérité ». Quant à l'épigraphe, Maupassant y tenait beaucoup ; elle résume en effet les intentions littéraires et morales du roman (voir la préface). Dans une lettre de mars 1883 adressée à Victor Havard et reproduite par Edouard Maynial et Artine Artinian (Correspondance inédite de Maupassant, Wapler 1951), il écrit : « L'humble vérité doit être mis en épigraphe, comme je l'indique. »

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14/06/2023 330 pages 6,50 €
Scannez le code barre 9782755664812
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