À Emmanuel,
à mes parents,
à Claude.
REMERCIEMENTS
Cette recherche n’aurait pu être effectuée sans les aides, de toute nature, auxquelles elle est redevable. Celle de Daniel Roche fut décisive et inestimable. D’emblée, il accepta de diriger le travail qui me tenait à cœur, délimita, précisa le sujet, et sut guider mes cheminements de ses conseils et de ses suggestions. Enfin, il m’a permis de bénéficier des conditions optimales pour mener à bien mes investigations, lorsqu’il proposa à l’Université Paris-I de m’accueillir, en un temps difficile. Nous savons l’un et l’autre ce que je lui dois. Je tenais aussi à ce que toute l’équipe enseignante d’histoire moderne de Paris-I trouve ici l’expression de ma profonde gratitude, et plus particulièrement Dominique Margairaz, Nicole Lemaître et Joël Cornette, maintenant professeur à Paris-VIII, que je n’ai pas hésité à solliciter. Ils sont nombreux encore, ceux qui ont fourni des renseignements, indiqué des archives ou des ouvrages. Je remercie Mmes et MM. Françoise Bayard, Jean-François Belhoste, Pascal Brioist, Natacha Coquery, Daniel Dessert, Jean Duma, Albert N. Hamscher, Michel Morineau et Beth Nachison de leur assistance salutaire. Je sais aussi gré à Mlle Amélie Lefébure, conservateur des collections du Musée Condé de Chantilly, MmeNicole Garnier, conservateur des peintures, estampes et gravures, M. Frédéric Vergne, conservateur de la bibliothèque et des archives, et Ramdane Manseur, bibliothécaire, de leurs constantes amabilité et disponibilité. Enfin, j’exprime ma vive reconnaissance à tous ceux qui ont apporté leur concours à l’édition de ce travail : Christine Binvignat, lectrice attentive et sagace, Pierre-Louis Ghavam, qui seconda la confection des documents graphiques et résolut les difficultés touchant à l’informatique, Patrick Beaune et Joël Cornette, qui consacrèrent tant de soins et de compétences à la conception de ce livre.
LES CONDÉ ET LES JEUX DU POUVOIR
AU XVIIe SIÈCLE
Le prince de Condé est le premier qui ait pris le titre d’altesse sérénissime, et qui ait laissé celui de simple altesse aux princes légitimés, mais il reste ainsi, dans l’univers impitoyable de la société de cour fixée par Louis XIV dans ses hiérarchies, juste en dessous des altesses royales. Ce glissement de titulature, ce titre d’honneur, qui souligne le rang obtenu, laissent entrevoir le chemin parcouru par une maison déjà au premier rang à la fin du XVIe siècle mais encore fortement concurrencée par d’autres, les Montmorency, les Nevers, les Rohan, et l’arrivée au sommet. Ce succès attendait son historien, et, aujourd’hui, grâce à Katia Béguin, on peut comprendre une transformation qui illustre la profondeur du changement général connu par l’aristocratie française et une grande partie de la noblesse entre l’époque de Henri IV et celle du Roi-Soleil, entre unâge baroque de la politique, manière commode de désigner un temps d’agitations, de désordres et de troubles de tous genres, et un temps classique où les choses se calment, se disciplinent, s’organisent. Mais le propos du livre est moins d’illustrer encore une fois ce passage commenté par tous nos grands historiens que de fournir argument à ceux qui pensent que l’union de l’interprétation et de la recherche empirique est seule capable de faire de la bonne, de la très bonne histoire, celle qui dévoile un pan de vérité jusquelà méconnue, celle qui donne à notre passé une dimension nouvelle et plus riche.
Extraits
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