#Roman francophone

La rive est loin

Chen Ying

Une femme sans nom, est mariée à un archéologue A. Le couple a vécu un terrible tremblement de terre qui a fait disparaître leur ville. Ils ont recueilli un enfant qui un jour a disparu. Elle s’est transformée en chatte, pour observer son mari qui l’a trompée et elle est revenue au foyer sous forme humaine. A., atteint d’une tumeur au cerveau, va mourir. L’auteur s’interroge sur son rapport à cet homme qui collectionne des squelettes dans sa cave, traces de ses fouilles archéologiques. Elle réfléchit à son rapport amoureux qui s’est délité, à son rôle de mère qu’elle juge raté, artificiel, à ses relations avec ses voisins et à la vie sociale. À la destruction et à la reconstruction de la ville (comme le Pudong de Shanghaï) qui n’est toutefois pas nommé. Elle réfléchit aussi à sa propre psychologie de femme mariée rétive, asociale et jalouse. À son rapport à ses propres livres. Ying Chen a avec le réalisme une relation très étrange. De sa vie mouvementée d’ancienne maoïste ayant choisi l’exil (d’abord au Québec, puis en Colombie britannique), elle n’évoque que ce qui est susceptible d’être raconté métaphoriquement. Mais on en voit la trace dans un admirable chapitre, où elle doit rendre compte aux dieux de la montagne de sa vie et de son deuil à venir. Elle évoque, également, de loin, ses démêlés avec « le village », probable réminiscence de sa vie chinoise.

Par Chen Ying
Chez Seuil

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Editeur

Seuil

Genre

Littérature française

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07/02/2013 140 pages 17,00 €
Scannez le code barre 9782021083620
9782021083620
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