#Roman francophone

Les évangiles du crime

Linda Lê

Reeves C. est retrouvé mort dans un hôtel. Il voulait être écrivain. Il ne fut que le mari d’une romancière célèbre. Il lui disait : « Il ne faut pas aimer son double, car c’est un amour qui naît d’un oubli momentané de la haine qu’on a pour soi ». Le Professeur T s’est pendu dans la cave de son immeuble. Son seul ami, c’était « Plus-dure-sera-la-chute ». Avant de mourir, le Professeur T avait écrit dans son journal : « Chacun porte en soi un frère assassiné, il faut vivre en le ménageant ». Dans la nuit du 14 août 1990, une femme, gantée de blanc, se jette du hait d’un immeuble de La Défense. Elle s’appelait Klara W Dans son agenda, elle avait noté ce bref dialogue extrait d’un film : «Ne vous en faites pas, je m’en vais. Où ? En moi-même». Vinh L se prépare à rentrer dans son pays. Auparavant, il écrit dix lettres, dans lesquelles il raconte son histoire : pour survivre, il a mangé de la chair humaine. Longtemps, il s’est tu. Maintenant, il parle. « Le crime, dit-il, ressemble à l’amour : tant que les sentiments sont sincères, ils s’entourent de silence. On se met à jacasser quand l’émotion est morte ». C’est l’un des premiers textes de Linda Lê et l’un des plus marquants, avec lequel elle a vraiment imposé son univers. Elle explore une série de morts, et on retrouvera quelques-unes de ses obsessions : le suicide, l’antagonisme entre un homme qui veut être écrivain et sa femme qui est une romancière accomplie, etc.

Par Linda Lê
Chez Christian Bourgois Editeur

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Genre

Littérature française (poches)

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12/08/2010 258 pages 7,10 €
Scannez le code barre 9782267019360
9782267019360
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